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Ernest Ansermet, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale (Technique: Négatif au gélatino-bromure d’argent - Format 6X6), Numéro d'image: 71964-55, Numéro d'inventaire: LIP-2003-016, cliquer pour voir l'original
Ernest Ansermet, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale (Technique: Négatif au gélatino-bromure d’argent - Format 6X6), Numéro d'image: 71965-9, Numéro d'inventaire: LIP-2003-029, cliquer pour voir l'original
Ernest ANSERMET, portrait cité du film de Jean-Jacques Lagrange pouvant être visioné sur la page http://www.notrehistoire.ch/medias/67914 du site de NotreHistoire.ch
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Kopf Bild Ansermet 155 250
À gauche:  Nathan MILSTEIN, 28 février 1951, © Ira Gay Sealy/The Denver Post via Getty Images, Editorial #: 162064256, Collection: Denver Post
À droite: Ernest ANSERMET, 18 août 1951, © Erich Auerbach / Stringer / Getty Images, Editorial #: 3280385, Collection: Hulton Archive
Pour les deux photos: © Getty Images, «Disponible pour les utilisations éditoriales»
Peter TSCHAIKOWSKI
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35
Nathan MILSTEIN
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
14 octobre 1959, Victoria-Hall, Genève

Peter Tschaikowski compose ce concerto en mars et avril 1878, à Clarens - au bord du Lac Léman - où il était en séjour pour des raisons de santé. C'est resté son seul concerto pour violon. La première audition eut lieu à Vienne (Autriche), le 4 décembre 1881, avec le violoniste Adolf Brodsky et l'Orchestre Philarmonique de Vienne sous la direction de Hans Richter.

Une courte description:

"[...] C'est un véritable hommage au violon, dont tous les moyens sont ici magnifiquement mis en valeur - mis à l'épreuve aussi... Tour à tour le soliste y apparaît gonflé de lyrisme, parfois jusqu'à l'emphase, ou tout au contraire un virtuose superbe, parfois jusqu'à la sèche volubilité.

Le premier mouvement, de loin le plus important puisqu'il occupe à lui seul la première moitié de l'oeuvre, commence Allegro moderato. Une simple introduction aux cordes amène le motif principal, où le violon solo, après un brillant départ, tourne court dans le second motif, d'un sentimentalisme presque fade. Mais nous ne sommes qu'au quart du mouvement, dont toute la suite est un étincelant modèle d'écriture musicale et de technique instrumentale, qu'on entend avec plus d'admiration que d'émotion.

Le second mouvement apporte un complet changement d'atmosphère. Cette canzonetta, d'une tendresse ravissante, tire des effets délicieux de l'usage habile des timbres: les bois, les cordes avec leur sourdine, tous s'y mêlent doucement, naturellement, sans excès de lyrisme ni de virtuosité, dans une cantilène tout imprégnée de parfums et de tiédeur. Elle s'éteint doucement lorsque, sans transition, éclate la pleine lumière du Finale. Mais bientôt l'orchestre s'arrête, et le violon solo se lance dans une brillante «cadence» qui introduit le thème principal, une danse cosaque caractéristique développée pendant 92 mesures, après lesquelles le thème secondaire apparaît, comme une pressante objurgation à la joie. Tout le développement qui suit nous plonge dans la vivante atmosphère d'une fête villageoise, où la brillante kermesse cède par instants le pas à de tendres évocations pastorales des bois. La conclusion est un véritable feu d'artifice technique. [...]"
citation extraite d'un texte publié au verso de la pochette du disque La Voix de son maître FBLP 1008 avec ce concerto dans l'interprétation de Jascha Heifetz et de l'Orchestre Philarmonia dirigé par Walter Susskind.
Nathan Milstein, 29 mai 1963, Hotel Ritz, Londres, en conversation avec la claveciniste Lina Lalandi, © Erich Auerbach/Hulton Archive/Getty Images, Editorial #: 150434264, Collection: Hulton Archive, © Getty Images, «Disponible pour les utilisations éditoriales»

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Le mercredi 14 octobre 1959 Ernest ANSERMET dirigeait "son" Orchestre de la Suisse Romande dans un concert donné au Victoria-Hall de Genève, avec Nathan MILSTEIN en soliste dans le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35, de Peter Tschaikowski (en première partie du concert: Mozart - Adagio et Fugue pour cordes - et Beethoven - Symphonie pastorale; en seconde partie: Tschaikowski - Concerto pour violon - et Manuel de Falla - trois Danses du «Tricorne»). Le concert avait également été donné la veille à Lausanne.

Deux échos de la presse de l'époque:

a) JOURNAL DE GENÈVE, No 241, 15 octobre 1959, page 9, Rubrique ARTS ET LOISIRS, chronique de Franz Walter

"[...] AU VICTORIA-HALL
Ernest Ansermet et Nathan Milstein ouvrent la saison des concerts de l'abonnement.
[...]
Exécution prodigieuse, après l’entracte, du concerto de Tchaïkowsky par Milstein. Cet artiste qui dispose d’une sonorité dont le vélouté est d’une extraordinaire séduction, ainsi que d’un archet d’une incroyable volubilité - avec quelques passagères rugosités qu'il n'avait pas autrefois - possède également des doigts dont la dextérité semble tenir de la sorcellerie. Il jeta du feu et du panache dans l'interprétation de ce concerto enlevé dans un mouvement trépidant et irrésistible. On en sortit absolument ébloui mais aussi un peu étourdi, avec l’impression que Milstein, ayant joué quelques centaines de fois ce concerto, est capable de l’exécuter chaque année un peu plus vite et que la griserie de la vitesse l'emporte sur tout le reste. J'ai pour ma part attaché beaucoup plus de prix à l’atmosphere sonore inouïe de délicatesse expressive que l’artiste a su faire régner dans le mouvement lent de ce concerto.
[...]
Franz Walter. [...]"

b) Gazette de Lausanne, Vendredi 16 octobre 1959, page 5, Rubrique LE PAYS DE VAUD, Chronique de Jean Balissat

"[...] La semaine musicale
Premier concert de l'OSR
E.Ansermet et N.Milstein
[...]
Soliste de la soirée, Nathan Milstein jouait le «Concerto pour violon» de Tschaïkowsky, dont il nous donna une interprétation transcendante, triomphant avec la plus déconcertante facilité des terribles embûches techniques dont cette oeuvre est parsemée. Mais son exposé, loin d’être seulement le fait d’un virtuose, fut également celui du musicien, sensible à la nature de l'oeuvre jouée et soucieux de la mettre en valeur à tous points de vue. La délicatesse et le charme qu’il mit dans son interprétation de la «Canzonetta» le démontra clairement. Frappé par la qualité des exécutions qui lui furent présentées, le public se montra particulièrement chaleureux ce soir-là, rappelant longuement chef et soliste.
Jean Balissat. [...]"

À souligner: ces compte-rendus et documents sont rendus accessibles grâce à  l'admirable banque de données du quotidien Le Temps permettant de rechercher dans les archives de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève, et ceci sur les 200 ans passés!!

À noter que l'on connaît une dizaine d'autres enregistrements de cette oeuvre avec Nathan Milstein et divers chefs d'orchestre, voir par exemple cette page du site de Youngrok Lee pour plus de détails.

Le concert donné au Victoria-Hall fut diffusé pour la première fois en direct sur l'émetteur de Sottens, dans le cadre du traditionnel concert du mercredi soir (ref.: Gazette de Lausanne, 14.10.1959, page 4, rubrique «Les belles auditions», et Journal de Genève, 14.10.1959, page 11, rubrique «À la radio»).

Les 2e et 3e mouvements sont comme d'habitude joués enchaînés: faire attention à ce que votre logiciel lise les fichiers sans insérer de pause entre ceux-ci! Pour lire les fichiers FLAC, l'utilisation de VLC est par exemple déconseillée - du moins actuellement, novembre 2016 - car ce logiciel insère malheureusement une pause, certes très courte - mais hélas audible -, entre les fichiers: utiliser par exemple FOOBAR, qui enchaîne parfaitement les fichiers FLAC.

Voici donc...

Peter Tschaikowski, Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35, Nathan Milstein, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 14 octobre 1959, Victoria-Hall, Genève

1. Allegro Moderato               16:35 (-> 16:35)
2. Canzonetta: Andante            06:26 (-> 23:01)
3. Finale: Allegro Vivacissimo    08:32 (-> 31:33)

Provenance: Radiodiffusion (Archives Radio Suisse Romande RSR).
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


JDG 1959 10 15 Page 9 Extrait Chronique Walter Franz
JOURNAL DE GENÈVE No 241, 15 octobre 1959, page 9, Rubrique ARTS ET LOISIRS, chronique de Franz Walter

"[...] AU VICTORIA-HALL
Ernest Ansermet et Nathan Milstein ouvrent la saison des concerts de l'abonnement

Programme sans surprise - mais ce sont ces programmes-là qui vous apportent les surprises les plus agréables! Mozart (Adagio et Fugue pour cordes) et Beethoven (Symphonie pastorale) formaient la première partie. Tchaïkowsky (Concerto de violon) et Manuel de Falla (trois Danses du «Tricorne») constituaient la seconde.

Après avoir dégagé avec vigueur tout ce que les pages mozartiennes contiennent de puissance dramatique, au travers même de leur aspect formel, Ernest Ansermet traduisit avec fraîcheur et entrain l'atmosphère de la «Pastorale» dont les deux premiers mouvements m’ont paru souffrir toutefois d’une allure bien hâtive.

Exécution prodigieuse, après l’entracte, du concerto de Tchaïkowsky par Milstein. Cet artiste qui dispose d’une sonorité dont le vélouté est d’une extraordinaire séduction, ainsi que d’un archet d’une incroyable volubilité - avec quelques passagères rugosités qu'il n'avait pas autrefois - possède également des doigts dont la dextérité semble tenir de la sorcellerie. Il jeta du feu et du panache dans l'interprétation de ce concerto enlevé dans un mouvement trépidant et irrésistible. On en sortit absolument ébloui mais aussi un peu étourdi, avec l’impression que Milstein, ayant joué quelques centaines de fois ce concerto, est capable de l’exécuter chaque année un peu plus vite et que la griserie de la vitesse l'emporte sur tout le reste. J'ai pour ma part attaché beaucoup plus de prix à l’atmosphere sonore inouïe de délicatesse expressive que l’artiste a su faire régner dans le mouvement lent de ce concerto

Et en fin de concert, avec un orchestre rutilant à souhait, Ansermet nous offrit la plus probante démonstration de l'authentique dynamisme rythmique qui ne redoute pas l'économie.

Franz Walter. [...]"

À souligner: ces compte-rendus et documents sont rendus accessibles grâce à  l'admirable banque de données du quotidien Le Temps permettant de rechercher dans les archives de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève, et ceci sur les 200 ans passés!!


GDL 1959 10 16 Page 5 Extrait Chronique Balissat Jean
Gazette de Lausanne, Vendredi 16 octobre 1959, page 5, Rubrique LE PAYS DE VAUD, Chronique de Jean Ballisat

"[...] La semaine musicale
Premier concert de l'OSR
E.Ansermet et N.Milstein

L'O.S.R. a ouvert les feux de sa saison, mardi soir, par un concert consacré à des oeuvres de Mozart, Beethoven, Tschaïkowsky et de Falla. L'«Adagio et Fugue» en ut mineur, pour cordes, de Mozart, est certainement l'une des pages les plus austères de l auteur de «Don Juan», et aussi l'une des plus belles. A un adagio d’une densité extraordinaire et d’une surprenante audace harmonique succède la fugue, grave et frémissante, dont le chromatisme lyrique et l’enchaînement des modulations sont caractéristiques, chez Mozart, de l’art de la maturité. Ernest Ansermet et les cordes de l'OSR nous en donnèrent une version tout intérieure; laissant couler avec souplesse la phrase musicale, Ernest Ansermet, avec sa lucidité coutumière, assura magistralement l’équilibre de l’ensemble, dosant les voix avec autant de sensibilité que d’intelligence. J’avoue cependant ne pas partager totalement la conception du grand chef genevois quant au caractère du thème de la fugue, que je verrais plus carré, plus posé même que ce ne fut le cas mardi soir.

Ernest Ansermet présentait ensuite la «Pastorale» de Beethoven. Rarement cette oeuvre, archiconnue, ne m’a paru aussi fraîche, aussi neuve et, en un mot, aussi belle que lundi, comme si elle était véritablement «recréée» sous la baguette d’Ernest Ansermet. Par son choix des «tempi», excellent, par son art de suggérer l’expression musicale sans jamais la forcer, et avec la plus remarquable sobriété, Ernest Ansermet donna à ses pages leur vie réelle qui, si souvent auparavant, nous avait parue figée. Le cas en fut frappant dans le deuxième mouvement, la fameuse «Scène au bord du ruisseau» qui, animé d’une constant pulsation intérieure, parut toujours «avancer», avec la sérénité la plus olympienne.


L’orchestre jouait encore, en fin de concert, la première suite tirée du «Tricorne» de Manuel de Falla; page haute en couleurs et aux rebondissements rythmiques à la fois organiques et imprévus. Le compositeur espagnol y témoigne d’un sens extrêmement vif des timbres et a su exploiter, avec un art et un goût remarquables, les ressources folkloriques de son pays sans nuire à l’équilibre formel de l’oeuvre. Ernest Ansermet fut le créateur du «Tricorne», à Londres en 1919. L’O.S.R. de son côté à joué l’oeuvre maintes fois. C’est dire à quel feu d’artifice nous étions conviés et avec quelle magistrale aisance, chef et instrumentistes nous présentèrent ces pages.


Soliste de la soirée, Nathan Milstein jouait le «Concerto pour violon» de Tschaïkowsky, dont il nous donna une interprétation transcendante, triomphant avec la plus déconcertante facilité des terribles embûches techniques dont cette oeuvre est parsemée. Mais son exposé, loin d’être seulement le fait d’un virtuose, fut également celui du musicien, sensible à la nature de l'oeuvre jouée et soucieux de la mettre en valeur à tous points de vue. La délicatesse et le charme qu’il mit dans son interprétation de la «Canzonetta» le démontra clairement. Frappé par la qualité des exécutions qui lui furent présentées, le public se montra particulièrement chaleureux ce soir-là, rappelant longuement chef et soliste.

Jean Balissat. [...]"

À souligner: ces compte-rendus et documents sont rendus accessibles grâce à  l'admirable banque de données du quotidien Le Temps permettant de rechercher dans les archives de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève, et ceci sur les 200 ans passés!!