Un bref historique de la vie de Schumann jusqu'à la composition de cette symphonie, tel que publié au verso de la pochette du disque MMS-148:
"[...] Robert Schumann est né et a grandi dans une atmosphère littéraire où s'épanouissaient de remarquables talents poétiques comme ceux de Jean Paul, Eichendorff et Heine. Leur rôle historique fut d'introduire le Romantisme dans la littérature allemande, à la suite de Goethe. De même Schumann en même temps que Mendelssohn, Liszt et enfin Wagner fit entrer le mouvement romantique dans la musique allemande, après que Beethoven, dans ses dernières années, Schubert et Weber, en aient semé les premières graines. Schumann lui-même était autant homme de lettres que musicien. Il fonda dans son adolescence une société littéraire qu’il appela «Initiation à la littérature allemande». Plus tard, alors qu’il exerçait son activité littéraire d’une haute qualité dans le domaine du journalisme et de la critique musicale, il fonda une société beaucoup plus importante, le Davidsbund (Ligue de David), club purement imaginaire dont les membres s'appelaient Florestan et Eusèbe. Ce sont aussi les pseudonymes pittoresques que Schumann utilisa lorsqu’il commença à se battre, dans sa «Neue Zeitschrift fuer Musik», contre les philistins musicaux de son époque, qui faisaient de la virtuosité technique une fin en soi.
Les parents de Schumann avaient eu l’intention de lui faire étudier le droit, et il suivit des cours à Heidelberg jusqu’en 1830, mais son goût pour la musique se manifesta d’une façon tellement irrésistible que sa mère fut d’accord de le laisser suivre sa vocation. Après avoir quitté l'Université, il alla à Leipzig afin de continuer son étude du piano, commencée avec Friedrich Wieck. Pendant les dix années qui suivirent, l’amour naquit et se développa entre Schumann et la fille de Wieck, Clara, elle-même un prodige musical. Cependant le couple, à la suite de nombreuses complications avec le père Wieck, ne put se marier avant le 12 septembre 1840. Cette année et les suivantes furent les plus heureuses de la vie de Schumann en tant qu’homme, et ses plus fécondes en tant que musicien.
Les habitudes de travail de Schumann faisaient qu’il devait ou qu’il voulait se concentrer sur un seul moyen musical à la fois. Jusqu’à 1839, il composa exclusivement des oeuvres pour piano. L’année suivante, il se mit à écrire des chansons. Et en 1841 il composa quatre grandes oeuvres pour orchestre, parmi lesquelles sa Première Symphonie. Schumann écrivit cette admirable partition dans un grand élan d’énergie, et il ne fallut que quatre semaines entre les premiers projets et l’achèvement du manuscrit. [...]"
Robert Schumann esquissa sa première symphonie en quatre jours; elle fut instrumentée à la fin de janvier, entièrement terminée le 20 février, et présentée au public du Gewandhaus de Leipzig le 31 mars 1841, sous la direction de Mendelssohn.
La symphonie aurait été inspirée à Schumann par un poème d'Adolph Boettger, dont la fin...
"O wende, wende deinen Lauf
Im Tale blüht der Frühling auf!"
... serait symbolisée par les cuivres au début de la symphonie.
Un court descriptif publié au verso de la pochette du disque MMS-148:
Robert Schumann "[...] fut lui-même à l’origine du surnom sous lequel cette oeuvre est connue. Les quatre mouvements de l’ouvrage portaient à l’origine, sur la partition, les noms suivants: «Eveil du Printemps», «Soir», «Joyeux Compagnons» et «Adieux du Printemps». Mais lorsqu’il publia la symphonie, Schumann ne fit imprimer aucune de ces références, pas même le titre.
La Symphonie commence avec une introduction, «Andante un poco maestoso», que les cors et les trompettes déclament héroïquement dans un style bien propre à Schumann. C’est le thème central de la partie la plus importante du premier mouvement, «Allegro molto vivace».
La structure du mouvement lent, marqué «Larghetto», présente des variations très libres; on dirait que c’est un chant d’amour passionné en l’honneur de Clara, sa femme.
Le Scherzo («molto vivace») est un morceau plein de verve, dans un genre que Schumann a fait sien; il ne contient pas un, mais deux trios qui sont intercalés entre des répétitions du Scherzo lui-même.
Le début du Finale, «Allegro animato e grazioso», rappelle le début majestueux de l’ouvrage, mais cède bientôt le pas à un thème léger de danse, que suit un autre thème du même genre. Ces thèmes sont longuement élaborés, ainsi que d’autres issus de l’ouverture, et l’oeuvre se termine par une grande coda. [...]"
«Musical Masterpiece Society» MMS 148, Recto, édition pays de langue française
Carl BAMBERGER dirige un orchestre nommé «Netherlands Philharmonic Orchestra», soit Orchestre Philharmonique des Pays-Bas ou Orchestre Philharmonique Néerlandais: Il s'agit d'un orchestre formé pour l'occasion, apparaissant très souvent dans les enregistrements Concert Hall & Sociétés affiliées, et non d'un précurseur de l'orchestre portant actuellement ce nom (Nederlands Philharmonisch Orkest), fondé bien plus tard, en 1985.
D'après cette page de Wikipedia c'est l'Orchestre Symphonique d'Utrecht (dont le chef à cette époque était Paul Hupperts) qui formait l'essentiel du «Netherlands Philharmonic Orchestra».
L'enregistrement paraît en 1956 sur le disque 25 cm MMS-148, le verso étant complété avec l'Ouverture de la Belle Mélusine, Op. 32, de Felix Mendelssohn, Fritz Busch dirigeant l'Orchestre Symphonique de Winterthur.
Une partie des exemplaires du MMS 148 à ma disposition pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.
Voici donc...
Robert Schumann, Symphonie No 1 en si bémol majeur, op. 38, surnommée «Le Printemps», Orchestre Philharmonique des Pays-Bas, Carl Bamberger, MMS-148
1. Andante un poco maestoso - Allegro molto vivace 09:53 (-> 09:53)
2. Larghetto - attaca 05:57 (-> 15:50)
3. Scherzo. Molto vivace 05:18 (-> 21:08)
4. Allegro animato e grazios 06:19 (-> 27:27)
Provenance: «Musical Masterpiece Society» MMS 148.
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Musical Masterpiece Society» MMS 148, Étiquette du disque recto
Musical Masterpiece Society» MMS 148, Étiquette du disque verso
Musical Masterpiece Society» MMS 148, Recto pochette,
édition pays de langue allemande
Musical Masterpiece Society» MMS 148, Recto pochette, édition pays de langue anglaise
