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Kopf Bild Bour Ernest 155 250
La photo illustrant l'en-tête de cette rubrique est extraite d'une photo du Landesarchiv Baden-Württemberg, Abt. Staatsarchiv Freiburg, W 134 Nr. 077343b, Donaueschinger Musiktage 1964, 17. Oktober 1964, Urheber: Autor/Fotograf: Willy Pragher, Rechteinhaber: Landesarchiv Baden-Württemberg
Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour piano et orchestre No 9, dit Jeunehomme
en mi bémol majeur, KV 271
Claude HELFFER
Grand Orchestre de la Südwestfunk, Ernest BOUR, 1964

Cette oeuvre - composée en janvier 1777 - est avant tout connue sous le nom du Concerto «Jeunehomme»: il y a une centaine d'années, dans une biographie écrite par Théodor Wyzewa et Georges de Saint-Foix, le nom de «Mademoiselle Jeunehomme» commença d'être associé à cette oeuvre. Toutefois "[...] Mozart lui-même n’avait jamais évoqué personne de ce nom: une fois son concerto achevé, en janvier 1777, il en parla comme de «celui pour la Jenomy» [...] Son père Leopold fit lui aussi allusion à une «madame genomai»[...]". Les biographes pensèrent que ce nom avait été mal écrit, les spécialistes firent tout simplement de même, les uns après les autres, et le concerto fut bientôt surnommé «Jeunehomme».

En 2004 le musicologue viennois Michael Lorenz (*) a démontré que cette pianiste était en fait Louise Victoire Jenamy (1749-1812), une fille de Jean-Georges Noverre (1727–1810), lui-même danseur connu et l'un des meilleurs amis de Mozart.

(*) Michael Lorenz, "Mademoiselle Jeunehomme", Zur Lösung eines Mozart-Rätsels (Vers une solution d'une énigme de Mozart), essai pour l'exposition Mozart de 2006. Da Ponte Institut, Vienne 2006, pp. 423-29.

Louise Victoire Jenamy "[...] exécuta un concerto pour piano à Vienne en 1773 avec, dit un journal local, «beaucoup d’art et d’aisance». Mozart dîna avec Noverre à Vienne en 1773, cela au moins nous le savons, peut-être en présence de Victoire. L’année qui suivit l’écriture du Concerto K271, Noverre revint à Paris comme maître de ballet et quand Mozart arriva avec sa mère, il écrivit à son père que le chorégraphe l’avait invité à dîner chez lui quand il le souhaitait et que Mme Jenamy était là. Mozart composa aussi une partie de la musique du ballet de Noverre intitulé Les petits riens. Il est étonnant que personne n’ait fait le lien pendant près d’un siècle [...]".
Avec ce concerto Wolfgang Amadeus Mozart donne une nouvelle dimension au concerto pour piano: une courte description extraite des excellentes notes rédigées par Angela Hewitt en 2011 pour Hypérion lors de la réalisation de son CD avec ce concerto - de ces notes sont également extraites les citations précédentes.

"[...]Fini les gestes faits juste pour plaire: place à l’effusion lyrique la plus profonde qui se puisse concevoir, une effusion miraculeuse pour un jeune homme de tout juste vingt et un ans. Les deux sont peut-être plus liés que nous ne le saurons jamais.

D’emblée, les surprises commencent. Le piano (et il fallait alors vraiment que ce fût un pianoforte, pas un clavecin - une évidence quand on voit le nombre d’indications de dynamique dans la partie solo) ne peut tout bonnement pas attendre que l’orchestre présente tous les thèmes et bondit dès la deuxième mesure, complétant leur entrée. Ce concerto resta unique dans la production de Mozart, qui ne refit jamais rien de tel. Il instaure d’entrée une relation soliste/orchestre plus serrée, plus richement entrelacée que jamais. Outre les habituelles cordes, l’écriture requiert seulement deux hautbois et deux cors, que Mozart exploite cependant à fond. Aux moments clés, le piano est accompagné des seuls hautbois; une autre fois, c’est le premier cor qui double le soliste. Les thèmes abondants sont lancés entre les parties avec une aisance surprenante. [...] Un thème, introduit à la mesure 47, préfigure les passages façon récitatif du mouvement suivant. Même après la cadenza (de Mozart), qui est généralement l’endroit où le soliste s’arrête, Mozart n’abandonne pas et fait de nouveau intervenir le piano avec le même trille que pour son entrée «proprement dite», au début. [...]"

Le deuxième mouvement est marqué «Andantino», une indication de tempo déroutante, car il n'est pas clair si elle signifie plus vite ou plus lentement qu'Andante.

Angela Hewitt: "[...] (il semble qu’en 1777, elle ait signifié plus lentement). Moi je dis: écoutez la musique et le choix s’imposera de lui-même. Les ténèbres descendent là où, avant, il y avait de la lumière. Les premier et second violons avec sourdine jouent en canon, un procédé baroque que Mozart dispose par-dessus une ligne de basse totalement baroque de caractère. Des accents perçants lui confèrent un côté spectral. Entrent alors les hautbois et les cors, tentant une longue note pédale - encore un trait baroque. Tout ceci nous rappelle combien le baroque tardif est proche de cette musique et combien il influença Mozart. Après le geste d’une gamme descendante soupirante, un passage cadentiel survient, opératique à souhait. Un ultime jugement implacable est prononcé par deux noires cinglantes, à l’unisson. Tout ceci se produit dans les seize premières mesures. Arrive ensuite une aria tragique que «chante» le piano solo, toujours étayé par l’orchestre. L’introduction à la cadenza, généralement le pré carré de l’orchestre, est transmise au piano, au moment crucial. La cadenza est un miracle d’expression en soi, qui accorde une brève seconde d’espoir avant de se résoudre en une douleur presque insupportable. Les sourdines sont ôtées pour l’exclamation finale, aux cordes. Pour reprendre les mots si justes de Michael Steinberg, c’est le concerto «où Mozart est, pour ainsi dire, devenu Mozart».[...]".

Le troisième mouvement est un Rondo marqué Presto:

"[...]La pétulance revient sans délai [...]. Le thème inaugural de trente-quatre mesures, énoncé au piano, est de loin le plus long de tous les concertos. L’action qui s’ensuit, constante et palpitante, est interrompue seulement par un Eingang (Mozart en propose deux); encore un peu de chahut, et c’est la surprise finale de la pièce - un menuet. C’est un de ces moments qui vous donnent la chair de poule, surtout quand les cordes font leur entrée, pizzicato et avec sourdine. Faut-il y voir un hommage au danseur Noverre? Pourquoi pas. Un autre Eingang pianistique nous ramène habilement à l’énergie du Presto et le concerto termine aussi joyeusement qu’il avait commencé. [...]"

Les citations sont extraites des excellentes notes rédigées par Angela Hewitt en 2011 pour Hypérion lors de la réalisation de son CD avec ce concerto.
La partition de l'oeuvre peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.

Helffer Claude Bour Ernest Mozart KV 271 SMS 2661
Le portrait de Claude Helffer utilisé pour ce montage photo est paru - entre autres? - sur la pochette du disque SMS 2661

L'interprétation que je vous en propose est une perle des archives de la «Südwestfunk»: Claude HELFFER est accompagné par le Grand Orchestre de la Südwestfunk dirigé par Ernest BOUR, une prise de son de 1964. Ernest Bour venait de prendre officiellement la succession de Hans Rosbaud, décédé deux ans auparavant, comme chef titulaire de cet orchestre.

Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Klavierkonzert Nr. 9 in Es-dur, KV 271, "Jeunehomme", Claude Helffer, Grosses Orchester des Südwestfunks (l'actuel SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg), Ernest Bour, 1964 (1. Allegro 11:09, 2. Andantino 12:14, 3. Rondeau. Presto 11:06)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Radiodiffusion (Archives SWF) -> WAV -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.

Bour Ernest Landesarchiv Baden-Wuerttemberg Staatsarchiv Freiburg W 134 Nr 077343a Bild 1 5-435376-1
Cette splendide photo d'Ernest Bour - à son pupitre pendant sa "pause cigarette" - provient du Landesarchiv Baden-Württemberg, Staatsarchiv Freiburg "Donaueschingen: Donaueschinger Musiktage; Ernest Bour am Pult", Fotograf Willy Pragher, 17. Oktober 1964, DE_ArchLABW_5_435376 ; W 134 Nr. 077343a.