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Edwin FISCHER en octobre 1954 à Paris, site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, cliquer pour voir l'original
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Portrait de Beethoven, dessiné par Edouard Hamman, reproduction photographique de Bisson, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8433413t, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, VM PHOT MIRI-16 (40), Notice de recueil http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42039485v, Relation: Appartient à: [Fonds Albert Pomme de Mirimonde. Collection de documents iconographiques. Boîte 16, Musiciens isolés (du XVIIIe au XXe siècle). II, Pays autres que la France], cliquer pour voir l'original
Edwin FISCHER au piano, cliquer pour une vue agrandie
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Kopf Bild Fischer Erwin 155 250
À gauche: Portrait de Beethoven, dessiné par Edouard Hamman, reproduction photographique de Bisson, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8433413t, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, VM PHOT MIRI-16 (40), Notice de recueil, Relation: Appartient à: [Fonds Albert Pomme de Mirimonde. Collection de documents iconographiques. Boîte 16, Musiciens isolés (du XVIIIe au XXe siècle). II, Pays autres que la France], lien photo.
Ludwig van BEETHOVEN
Sonate No 8 en do mineur, Op. 13
«Grande sonate pathétique»
Edwin FISCHER, 23 novembre 1952
Seidl-­Haus (Studio des Bayerischen Rundfunks), München

Ludwig van Beethoven compose cette sonate en 1798, il a donc 27 ans. Elle fut publiée l'année suivante, avec - sur la page de titre - l’annonce d’une «Grande sonate pathétique». Il semble toutefois peu probable que ce titre provienne de Beethoven - sa partition autographe est perdue - mais il se peut qu’il l’ait tout au moins approuvé, sur une proposition de l'éditeur.

Une description de l'oeuvre, une citation extraite des excellentes notes rédigées par Misha Donat en 2010 pour Hyperion, dans une traduction de Marie-Stella Pâris:

"[...] C’est la première de ses sonates pour piano qui commence par une introduction lente, et le sombre Grave, avec son discours musical ponctué de façon dramatique d’accords vigoureux et lancinants, est entièrement construit autour de la montée et de la descente de sa phrase initiale (est-ce une coïncidence si, près d’un siècle plus tard, Tchaïkovski a repris cette phrase dans le premier mouvement de sa Symphonie pathétique?).

La notion consistant à ramener le matériel du Grave à son tempo lent d’origine en plusieurs points cruciaux de l’Allegro était nouvelle dans le style de Beethoven et annonce l’utilisation intégrée de façon similaire d’une introduction lente dans la Sonate «Les Adieux», op. 81a, et dans certains des derniers quatuors à cordes. Mais la «Pathétique» unifie les éléments contrastés de sa trame à un point inhabituel et le début du développement central du mouvement présente la phrase initiale de l’introduction transformée dans le rythme et le tempo de l’Allegro.

L’Allegro commence par un thème staccato qui monte en spirale, sur une sonorité de roulement de timbales dans les profondeurs de la basse. Afin de maintenir la tension au cours de son second thème contrasté, Beethoven le donne non dans le mode majeur, comme l’aurait voulu la norme, mais dans le mode mineur; et l’arrivée différée du majeur coïncide avec celle d’une figuration agitée «balançante», qui loin de soulager l’atmosphère turbulente de la musique, ne sert qu’à la renforcer.

Avec le développement et sa reprise abrégée de l’introduction lente, Beethoven revient au mode mineur pour ne plus s’en départir. L’agitation continue de la musique n’est interrompue que par l’apparition finale de l’introduction, maintenant dépouillée de son accord initial assuré, et qui ressemble à un écho épuisé de ce qu’elle a été.

Le mouvement lent constitue un intermède serein dans la tonalité de la bémol majeur. La sonorité de ses premières mesures, avec leur large mélodie déployée au-dessus d’une voix intérieure qui se balance doucement, a suscité l’admiration de compositeurs ultérieurs; le mouvement lent de la tardive Sonate en ut mineur, D 958, de Schubert, dont la reprise présente une texture de clavier identique, est un morceau qui a sûrement été modelé sur l’exemple de Beethoven.

Schubert a également suivi Beethoven en intégrant le rythme de la voix intérieure de la section centrale à l’accompagnement lorsque revient le thème principal.

La tonalité du mouvement lent exerce une influence sur le rondo final, dont le long épisode central, presque comparable à des variations miniatures, est écrit en la bémol majeur. On trouve des esquisses du finale dans les idées que Beethoven nourrissait pour ses trios à cordes, op. 9, et comme ces esquisses préliminaires sont clairement conçues en pensant au violon, il est possible que le thème du rondo de la sonate ait été destiné à l’origine au dernier de ces trios, également en ut mineur. Comme c’est si souvent le cas chez Beethoven, ces idées initiales le montrent en train d’essayer de trouver une manière dramatique appropriée pour mener le morceau à sa conclusion. Dans les esquisses comme dans la sonate elle-même, il parvient à cette conclusion au moyen d’un léger fragment du thème du rondo, suivi d’une cadence finale péremptoire. [...]" citation extraite des excellentes notes rédigées par Misha Donat en 2010 pour Hyperion, dans une traduction de Marie-Stella Pâris

Selon ses diverses discographies, on dénombre trois enregistrements de cette oeuvre avec Edwin FISCHER:

- son premier enregistrement pour le disque, datant des 7 et 8 novembre 1938, Abbey Road Studios, London

- son deuxième, une prise de son des 14 et 15 octobre 1952, Studio No.3, Abbey Road, London

- cet enregistrement de la Radio Bavaroise, fait en studio le 23 novembre 1952, Seidl-­Haus (Studio des Bayerischen Rundfunks), München

Voici donc...

Ludwig van Beethoven, Sonate No 8 en do mineur, Op. 13, «Grande sonate pathétique», Edwin Fischer, 23 novembre 1952, Seidl-Haus (Studio des Bayerischen Rundfunks), München

1. Grave - Allegro di molto e con brio   08:46
2. Adagio cantabile                      04:58
3. Rondo. Allegro                        04:12
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Radiodiffusion (Archives Radio Bavaroise BR) -> WAV ->  FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.

Fischer Edwin au piano
Edwin FISCHER au piano
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Fischer Edwin mains
Edwin FISCHER, ses mains
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