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Quentin Massys, Christus Salvator Mundi, env. 1505, huile sur bois, 40.9 cm, 30.8 cm, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerpen, Inv.-Nr. 242
Étiquette recto du disque STE 50 128, cliquer pour une vue agrandie
Étiquette verso du disque STE 50 128, cliquer pour une vue agrandie
Louis Frémaux
Gabriel FAURÉ
Requiem, Op. 48
Bernard KRUYSEN, baryton
Denis THILLIEZ, soprano garçon
Chanoine Henri CAROL, orgue
Chorale Philippe Caillard
Orchestre National de l'opéra de Monte-Carlo
Louis FRÉMAUX
10 août 1962, Salle Alcazar, Monte-Carlo, STE 50128

Gabriel Fauré sur son requiem:

"[...]Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort: comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux... Mon Requiem a été composé pour rien... pour le plaisir si j'ose dire... Peut-être ai-je ainsi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose [...]"

À l'origine cette citation a été publiée dans Comoedia, 1954, page 6, provenant d'un interview de Gabriel Fauré fait par Louis Aguettant le 12 juillet 1902.

Sortir du convenu”, “faire autre chose”: Gabriel Fauré renouvelle une forme de composition traditionnelle en renonçant aux couleurs sombres du classicisme finissant (Requiem de Mozart) et aux violents contrastes du romantisme (Requiem de Berlioz); il leur substitue des tons variés, à peine assourdis par le caractère funèbre de l’office.
On a souvent remarqué l'absence de la prose du Dies Irae où se résumait jusqu’alors la Messe de Requiem, la répugnance du musicien pour les foudres du Dies Irae n’est pas une raison valable, bien quelle soit toujours avancée, car le musicien ne reculera nullement devant les terribles premiers versets du Dies Irae repris dans le texte du Libera me; il est plus probable que Fauré a renoncé au Dies Irae pour des raisons d’ordre musical: on avait tant composé de Dies Irae qu’il était souhaitable de “faire autre chose”, d’autre part le texte de la Prose des morts représentait de réelles difficultés par sa longueur.

La Messe de Requiem de Gabriel Fauré comprend sept parties: Introït et Kyrie, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, Libera me, in Paradisum.
Fauré avait composé, dès 1877, un morceau isolé pour baryton et orgue: le Libera me, de fait, le style de ce morceau, plus dramatique que le reste de l’oeuvre marque la différence entre la première et la seconde manière du musicien. Mais il n’entreprit vraiment son Requiem que dix années plus tard, sous l’effet de l’émotion éprouvée à la mort de sa mère, le 31 décembre 1887: les manuscrits de l’Agnus et du Sanctus sont datés des 6 et 9 janvier 1888; l’Introït et Kyrie, le Pie Jesu et l’In Paradisum furent composés probablement au même moment car la première audition de ces cinq morceaux eut lieu le 16 janvier 1888, au cours d’un office à l’église de la Madeleine dont Fauré était Maître de chapelle.

Dans sa correspondance Fauré parle à cette époque d’un “petit Requiem”, cette première version ne comportait en effet ni le Libera me, ni l’Offertoire; ce dernier fut composé en juin 1889, il accuse encore l’évolution de l’esthétique de Fauré vers plus de pureté et de musicalité, quant au Libera me de 1877, il ne fut repris et développé dans le Requiem que vers 1890-91: les programmes de la Société Nationale en annoncent la première audition séparée, avec choeur et orchestre, le 28 janvier 1892 à St-Gervais, baryton solo Louis Ballard.

Commencé en 1877, poursuivi en 1888-89, achevé vers 1890-91, le Requiem ne devait paraître qu’en 1900 car l'auteur amplifia l’orchestration, à la demande de son éditeur, probablement. La version originale du Requiem était en effet pour choeur et orchestre réduit: altos, violoncelles, contrebasses, deux cors, deux trompettes, trois trombones, timbales, harpe et orgue. Fauré ajouta, à la fin du siècle, soit dix ans après la composition de l’oeuvre, des violons, des bois et doubla cors et harpes. La version “de concert” (avec grand orchestre) a rendu l’oeuvre célèbre; c’est celle qui le plus souvent enregistrée; il n’en demeure pas moins qu’elle ne correspond pas à l’intention première de l'auteur qui avait voulu écrire un Requiem humain, discret, une sorte de “Liturgie intime”; il s’était volontairement éloigné de la pompe d’un grand orchestre richement cuivré. L’adaptation à une formation symphonique ordinaire donnait toutefois à l’oeuvre meilleure chance de passer au répertoire des concerts, ce qui est advenu en effet.

"[...] Le Requiem op. 48 est l’une des oeuvres les plus représentatives de Fauré, sa beauté est pure de tout effet, si elle séduit au premier abord par ses mélodies longues et contournées, ses harmonies changeantes, elle n’est pas, à la réflexion, sans grandeur ni sans force. Le Requiem ne compte pas moins de dix thèmes principaux: (A) Introït puis Kyrie reparaîtra avec les premiers versets de l’Introït à la fin de l’Agnus Dei; (B) thème secondaire de l’Introït (Te decet hymnus...), joue la même fonction dans l’Offertoire (solo de baryton) puis réapparaît dans la ritournelle de violon du Sanctus; (C) admirable thème principal de l’Offertoire dont l’écriture en canon est d’une grande pureté musicale; (D) Sanctus se complète de (E) puissant motif de l’Hosanna; (F) Pie Jesu, touchant solo de soprano est interprété par une voix d’enfant, conformément aux premières auditions de 1888 à la Madeleine, (G) Agnus Dei; (H) Libera me, seule page, avec l’Offertoire, où s’exprime l’inquiétude humaine devant la mort, est interrompu par les fanfares du Dies Irae (I); enfin (J) bouleversante mélodie de l'In Paradisum, vision de la Jérusalem céleste soutenue par les litanies de la harpe, de l’orgue et des cordes en sourdine apporte à l’oeuvre une conclusion apaisée propre à l’esthétique de Fauré. [...]" cité d'un texte de Jean-Michel Nectoux publié dans l'album Erato STU 70735.
STE 50128 Recto

Louis FRÉMAUX enregistra cette oeuvre le 10 août 1962 (d'après la discographie de Michael Gray) dans la Salle Alcazar de Monte-Carlo, avec l'Orchestre national de l'Opéra de Monte-Carlo, la Chorale Philippe Caillard, et les solistes Bernard KRUYSEN, baryton, et Denis THILLIEZ, soprano garçon. Le Chanoine Henri CAROL est à l'orgue. La première parution est sur les disques Erato LDE 3228 (mono) et STE 50128 (stéréo), le verso du disque étant complété avec la Cantate de Jean Racine.

Voici donc...

Gabriel Fauré, Requiem, Op. 48, Bernard Kruysen, baryton, Denis Thilliez, soprano garçon, Chanoine Henri Carol, orgue, Chorale Philippe Caillard, Orchestre National de l'opéra de Monte-Carlo, Louis Frémaux, 10 août 1962, Salle Alcazar, Monte-Carlo, STE 50128


01. Introït et Kyrie    06:23 (-> 06:23)
02. Offertoire          07:40 (-> 14:03)
03. Sanctus             03:10 (-> 17:13)
04. Pie Jesu            03:01 (-> 20:14)
05. Agnus Dei           05:49 (-> 26:03)
06. Libera me           04:54 (-> 30:57)
07. In paradisum        03:35 (-> 34:32)


Provenance: Erato STE 50128.
que vous pouvez obtenir en...
7 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.


Étiquette recto du disque STE 50 128

Étiquette recto du disque STE 50 128



Étiquette verso du disque STE 50 128

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Quentin Massys, Christus Salvator Mundi, env. 1505, huile sur bois, 40.9 cm, 30.8 cm, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerpen, Inv.-Nr. 242
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