Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Suisse (CC BY-NC-ND 2.5 CH)*** *** NonCommercial - NoDerivs 2.5 Switzerland (CC BY-NC-ND 2.5 CH) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Suisse (CC BY-NC-ND 2.5 CH)*** *** NonCommercial - NoDerivs 2.5 Switzerland (CC BY-NC-ND 2.5 CH) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m'emvoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d'accueil (ouvre une nouvelle fenêtre)
Embed from Getty Images
Embed from Getty Images
Ferenc FRICSAY, cliquer pour une vue agrandie
Ferenc FRICSAY, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Fricsay 155 250
Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour piano et orchestre No 27
en si bémol majeur, KV 595
Clara HASKIL
Orchestre d'État de Bavière, Ferenc FRICSAY
mai 1957, Herkules-Saal de la Résidence de Munich
(enregistrement de concert)
D'après ses notes Mozart termine la composition de de concerto le 5 janvier 1791. Il fut donné en première audition le 4 mars suivant lors d’un concert de bienfaisance privé, au profit du clarinettiste Joseph Beer. 1791 fut une année très productive: outre ce concerto, Mozart écrit plusieurs danses pour la saison des bals viennois, des pièces pour orgue mécanique et harmonica de verres, un quintette à cordes, les opéras La clemenza di Tito et Die Zauberflöte, le Concerto pour clarinette, l’Ave verum corpus et enfin le Requiem. Rien ne laissait encore supposer que cette année serait sa dernière.
Une excellente description de Angela Hewitt:

"[...] Dans K453, les premiers violons démarrent seuls. Dans K595, toutes les autres cordes partent sur un accompagnement battant, balancé. Les premiers violons entrent alors avec une mélodie doucement soupirante en trois parties, s’achevant à chaque fois, étonnamment, à la tonique, et interrompue à deux reprises par le mozartien motif alla marcia (comme dans K453) aux vents. Les moments d’enjouement ne sont pas absents de ce mouvement, mais ils sont rares et, le plus souvent, projetés à travers une grande mélancolie. Un thème en gamme descendante survient en mode majeur avant d’être repris dans une version torturée, hantée par les bémols. Le développement s’ouvre sur le piano qui énonce le thème dans le ton le plus lointain possible - si mineur - pour gagner mi bémol mineur via ut majeur. Les modulations, audacieuses même pour Mozart, continuent dans un passage où le contrepoint entre le piano et les vents atteint à un apogée. Dans le pont menant à la cadenza (de Mozart), qui est généralement du ressort de l’orchestre, le piano intervient et ajoute son commentaire, tendre et doux-amer.

Peut-être à cause des constants déplacements harmoniques de ce mouvement d’ouverture, Mozart imprima au Larghetto suivant une simplicité presque radicale en la matière. La gamme descendante réapparaît, mais elle est en paix avec elle-même. La main droite, solo, s’élève et flotte au-dessus du reste, avec une ardeur et un pathétique tout sauf naïfs. Il me semble que, comme dans la musique baroque, ce mouvement marqué alla breve ne doit pas être pris trop lentement, vu sa structure harmonique relativement simple.

Le dernier mouvement pourrait être (et est souvent) joué dans le même esprit que bien des finales mozartiens. Ce serait, à mes yeux, une erreur. Bien sûr, le thème, quand on le découvre, a l’air plutôt joyeux, mais il cache bien des choses, tout comme le passage brillant à venir. Mozart adorait danser - de fait, écrivit «Ochelley», Constanze rapporta que son mari préférait, au vrai, l’art de la danse à celui de la musique - et ce mouvement n’a que cela à faire. Il y a à l’intérieur une partie qui me tire toujours les larmes et me donne le frisson: lorsque l’orchestre rejoint le soliste après la cadenza finale, pendant la dernière exposition du thème. C’est une merveille. On sait, bien sûr, que Mozart trouva la mort onze mois plus tard. Il n’en avait pas conscience. Mais ne l’avait-il pas, d’une certaine manière, pressentie? On se le demande. L’oeuvre suivante inscrite sur son cahier, seulement neuf jours après, était un lied intitulé Sehnsucht nach dem Frühlinge, dont les paroles sont:

Viens, doux mois de mai, fais
reverdir les arbres
et fleurir pour moi les violettes
au bord du ruisseau!

La musique est presque la même. Mozart aspirait à ce qui devait être son dernier printemps. Dans cette oeuvre, son ultime grand concerto pour piano, il nous a laissé le plus puissant des messages qui soient. [...]" citations extraites des notes rédigées par Angela Hewitt en 2013 pour Hyperion.
Une partition peut être visualisée sur cette page du site dme.mozarteum.at - qui propose aussi une analyse de l'oeuvre sur cette page en allemand - ou téléchargée sur cette page de l'IMSLP.
L'interprétation que je vous en propose sur cette page... De 1956 à 1958 Ferenc FRICSAY est le «Generalmusikdirektor» de l'Opéra d'État de Bavière - «Bayerische Staatsoper München». L'Orchestre de l'Opéra d'État de Bavière («Bayerisches Staatsorchester») est l'un des plus anciens d'Allemagne, son histoire remontant jusqu'en 1523.

C'est de cette courte (*) période de «Generalmusikdirektor» à Munich que date cet enregistrement avec Clara HASKIL en soliste (À noter qu'on ne connait aujourd'hui qu'un deuxième enregistrement de ce concerto avec Clara Haskil, extrait du concert du 9 septembre 1956 au Festival de Montreux, Orchestre symphonique de la Radio de Cologne dirigé par Otto Klemperer).

(*) Cette période a été courte, à cause d'importantes divergences d'opinion entre Ferenc Fricsay et les responsables de l'orchestre resp. de la programmation musicale à l'opéra.

Haskil avec chat 10724141926 28492dcb51 o
Photo ci-dessus: une de mes photos préférées de Clara Haskil (comme elle j'aime beaucoup les chats), une photo publiée sur flickr sous licence Creative Commons 2.0 Generic (CC BY 2.0), stream music2020, resp. cette page pour cette photo 

Selon les données de la Radio Bavaroise, cet enregistrement radiodiffusé est «live», extrait des concerts donnés les 7 et 9 mai 1957 dans la «Herkules-Saal» de la Résidence de Munich: j'ignore s'il s'agit du même enregistrement que celui paru sur disque - le site de la Deutsche Grammophon indiquant que ce dernier aurait été fait en studio, donc avant ou après le concert? Si une personne visitant cette page a la possibilité de
comparer cet enregistrement avec celui du disque (repris plus tard sur CD), tout commentaire m'intéresse -> Vos remarques!

Commentaire, 15.08.2015: Benoît - du Quartier des Archives - a eut la gentilesse - et la patience - de comparer cet enregistrement avec celui paru chez la Deutsche Grammophon (DG). Je l'en remercie! L'édition utilisée par Benoît pour cette comparaison est celle parue dans la collection "Great Pianists of the 20th Century", Vol. 43.
Les minutages des mouvements sont légèrement différents, systématiquement plus longs de 0.6% dans l'enregistrement radiodiffusé: ceci pourrait venir d'une vitesse de lecture légèrement différente par rapport à celui de DG (la différence est toutefois trop faible pour être audible).
À l'écoute Benoît est catégorique, il s'agit du même enregistrement, les petits bruits parasites - craquement du parquet, du tabouret par exemple - se détectent aux mêmes endroits.
Un point reste toutefois énigmatique: s'agit-il d'un enregistrement "live" - ainsi que présenté lors de la diffusion à la radio - ou d'un enregistrement de studio - ainsi qu'indiqué sur le site de la DG pour l'enregistrement du disque? Ou est-ce un document de studio enregistré dans les conditions du "live" pour une radiodiffusion ultérieure, puis coproduit par la DG pour le disque?

On n'entend certes quasiment pas de bruits de salle, de public, mais ce n'est - à mon avis - pas une preuve suffisante: on connaît de nombreux enregistrements de concert de cette époque faits par la Radio Bavaroise et n'ayant quasiment pas de bruits de salle, de public. Est-ce-qu'il y a eut réellement un concert dans cette salle à Munich les 7 et 9 mai 1957, dates indiquées lors de la radiodiffusion? Je n'ai pas pu vérifier ceci avec ce qui est accessible sur la toile: il faudrait pouvoir consulter sur place les journaux de cette époque. Si une personne visitant cette page a la possibilité de faire cette recherche, le résultat m'intéresserait beaucoup -> Vos remarques!


Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Konzert für Klavier und Orchester Nr. 27 in B-Dur, KV 595, Clara Haskil, Bayerisches Staatsorchester, Ferenc Fricsay, 07./09. Mai 1957, Herkules-Saal der Münchner Residenz, enregistrement de concert (1. Allegro 13:09, 2. Larghetto 07:42, 3. Allegro 08:47)

que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Radiodiffusion (Radio Bavaroise Munich)  -> WAV  -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*)  et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.