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Kopf Bild Quatuor Hongrois 155 250
Photo illustrant l'en-tête: le Quatuor Hongrois en 1938, de  gauche à droite Dénes Koromzay, Alexandre Moskowsky, Zoltán Székely, and Vilmos Palotai, extrait de cette photo.
Franz SCHUBERT
Quatuor à cordes No 14 en ré mineur, D 810
«La Jeune Fille et la Mort»
QUATUOR HONGROIS
Zoltan SZEKELY, Alexandre MOSKOWSKY, 1er et 2e violons
Laurent HALLEUX, alto, Vilmos PALOTAI, violoncelle
septembre 1952, Los Angeles, MMS-128

Le titre de ce quatuor - «La Jeune Fille et la Mort» - provient du «Lied» portant le même nom (opus 7 n°3). Dans ce «Lied» - composé sur sur un poème écrit par Matthias Claudius en 1817 - la jeune fille exprime son effroi devant l’idée de la mort. Celle-ci prend ensuite la parole, elle se veut rassurante et amicale: le mort est l’époux qui convie la jeune fille à des noces funèbres. Dans ce «Lied» Schubert traduit l’opposition du dialogue en confiant à la jeune fille une mélodie rapide et hachée dans l’aigu, soutenue par un accompagnement rapide tandis que la Mort répond dans le grave, lentement, sur des notes lancinantes.

Schubert commence de composer ce quatuor en mars 1824. C'est une période dominée par la tristesse, comme il l'exprime dans une lettre adressée à son ami Léopold Kupelweiser: "[...] Représente-toi un homme à la santé irrémédiablement compromise, désespéré de voir que les choses vont de mal en pis; représente-toi un homme dont tous les espoirs ont été déçus, à qui l'amitié et l'amour ne peuvent plus rien offrir d'autre que la souffrance, dont l'enthousiasme est mort - et demande-toi s'il n'est pas profondément malheureux, misérable? [...] Mon repos n'est plus, mon coeur est ulcéré, jamais plus je ne retrouverai la joie - le jour je sais chanter, mais le soir, au moment de me mettre au lit, j'éspère ne plus me réveiller, car chaque matin me rappelle les peines de la veille... [...]" cité du texte de James Lyons publié au verso de la pochette du disque MMS-128 dans l'édition de la Guilde Internationale du Disque.

Franz Schubert termine cette oeuvre vers le début 1826, son éditeur refuse toutefois de l'éditer, la jugeant injouable: Franz Schubert décède deux ans plus tard, la partition ne fut jamais imprimée de son vivant. Entretemps c'est devenu l'une de ses oeuvres des plus connues, des plus populaires...

Les motifs de cette popularité? "[...] D'abord, un prodigieux accord de mélodies et d'émotion dramatique: dès les premières mesures, vous êtes pris, et la tension ne diminue jamais jusqu'à la dernière note. Le conflit se manifeste dans l'«Allegro» initial, avec le motif de l'introduction , passioné et obstiné, contrastant avec une idyllique mélodie exposée dans le ton relatif majeur. L'«Andante con moto», qui lui succède, offre quelque répit, mais, à travers les cinq variations sur le thème de «Tod und das Mädchen» résonne inéuctablement le rythme qui annonce la destruction, n'en déplaise aux commentateurs professionnels qui, dans le thème chantant, veulent entendre une délivrance de toutes les misères de la vie. Les deux premières mesure du «Scherzo» nous jettent de nouveau dans un impétueux tourbillon, analogue à celui du «Roi des Aulnes». Le thème du finale évoque irrésistiblement la «Sonate à Kreutzer» de Beethove, mais l'auditeur ne s'en aperçoit guère, écrasé comme il l'est pas le désespor qui y règne.

Les sources thématiques de cette oeuvre, l'emploi obsédant de «la Jeune fille et la Mort», les rappels de la beauté morbide du «Roi des Aulnes» - tout cela fait considérer ce quatuor comme une illustration du problème de la mort. Beaucoup d'exégètes ont abondé dans ce sens, en prétendant que Schubert y avait exposé sa philosophie. Fait sigulier, pourtant, aucun ne s'est demandé si cette partition ne pouvait pas être la manifestation d'un désir inconscient de la mort.

Raisonnablement, Homer Ulrich expose un point de vue très différent: «Faut-il vraiment considérer le puissant, le dramatique premier mouvement comme une révolte contre la mort? Ne serait-ce pas, tout simplement, un conflit entre deux thèmes musicaux?» Et d'ajouter: «C'est une erreur profonde que de vouloir imposer un programme extérieur à une oeuvre aussi pure que le Quatuor en ré mineur. Certes, on peut étudier l'effet affectif produit par tel ou tel mouvement ou bien les contrastes qui existent entre les diverses parties de l'oeuvre, ou bien encore décrire l'état d'esprit du compositeur à l'époque où il écrivit sa partition, mais il est impossible de lui imposer un programme extérieur...».

La vérité, bien entendu, réside dans un moyen terme qui tiendrait compte à la fois d'une étude affective et de l'analyse technique. Il y a, sans aucun doute, un programme émotionnel à la base du Quatuor en ré mineur, mais il n'est pas forcément extra-musical, et les exégètes, au lieu de fouiller dans le subconscient du compositeur, devraient se borner à expliquer, à commenter sa personalité prodigieusement féconde et créatrice. [...]" citations extraites du texte de James Lyons publié au verso de la pochette du disque MMS-128 dans l'édition de la Guilde Internationale du Disque (voir au bas de cette page pour ce même texte, mais en allemand).

MMSGID 128 Verso Extrait 01
L'interpretation que je vous en propose est celle du Quatuor Hongrois, avec Zoltan Szekely, 1er violon, Alexandre Moskowsky, 2e violon, Laurent Halleux, alto, et Vilmos Palotai, violoncelle. L'enregistrement a été fait en septembre 1952 dans un studio privé de Los Angeles (selon Claude Kenneson, «Szekely and Bartok: The Story of a Friendship», pages 259, 440-441). L'enregistrement parait sur le disque Concert Hall Society CHS 1152 avant d'être repris sur le disque MMS-128.

L'un des deux exemplaires du MMS-128 utilisés pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.

À noter qu'il s'agit du premier enregistrement de cette oeuvre par le Quatuor hongrois, qui l'a ensuite enregistré encore trois fois! Selon le livre de Claude Kenneson référencié plus haut, pages 440-441:

Franz Schubert, String Quartet in D Minor, Op. Posth., D810 ("Death and the Maiden"), The Hungarian String Quartet (Székely, Moskowsky, Koromzay, Palotai), Recorded in Paris for I.M.E. Pathé-Marconi ca. 1956, EMI: Mono 730 070 (Selon le catalogue de la BNF cet enregistrement a été fait les 22 et 23 mai 1958 à la Schola Cantorum de Paris)

Franz Schubert, String Quartet in D Minor, Op. Posth., D810 ("Death and the Maiden"), The Hungarian String Quartet (Székely, Kuttner, Koromzay, Magyar), Recorded in Paris, Vox 512.520 (selon Michael Gray cet enregistrement a été publié en 1964)

Un quatrième enregistrement a été fait pour Vox en 1972 (Merci à Benoît, du Quartier des Archives, pour ces informations sur les divers enregistrements).

Les enregistrements du Quatuor hongrois pour Concert Hall sont caractérisés par la participation de Laurent HALLEUX en remplacement de Dénes KOROMZAY, voir la page Courte biographie pour quelques détails.

Voici donc...

Franz Schubert, Streichquartett Nr. 14 in d-moll, op. post., D 810, «Der Tod und das Mädchen», Quatuor Hongrois (Zoltan Szekely, 1er violon, Alexandre Moskowsky, 2e violon, Laurent Halleux, alto, Vilmos Palotai, violoncelle), septembre 1952, Los Angeles, MMS-128 (1. Allegro 10:56, 2. Andante con moto 13:09, 3. Scherzo. Allegro molto 03:21, 4. Presto 08:15)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

MMS-128 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

4 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



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MMS 128 Verso
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