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Le jeune Aldo PARISOT en 1950, cliquer pour plus de détails et une vue agrandie
MMS-2190, recto pochette, cliquer pour une vue agrandie
MMS-2190, étiquette verso disque, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Le Conte Pierre Michel 155 250
Robert SCHUMANN
Concerto pour violoncelle et orchestre
en la mineur, op. 129
Aldo PARISOT
Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Pierre-Michel LE CONTE
MMS-2190, (P) 1961

Robert Schumann compose ce concerto en octobre 1850, immédiatement avant la Symphonie «Rhénane». Ses trois parties s'enchaînent sans interruption. Le premier mouvement est écrit dans la forme sonate: "[...] sur trois larges accords des bois, l'instrument soliste expose un premier thème avec ses deux périodes contrastées, l'une d'une éloquence sereine, l'autre rythmiquement syncopée. Développement où se remarque un motif rythmique de triolets pressés, qui crée une tension plus dramatique. Enchaînement direct sur le mouvement lent [...] est en forme de lied , dominé par un ample et méditatif cantabile du violoncelle, qui s'élargit momentanément en doubles croches. Comme dans le Concerto pour piano, c'est un rappel du thème principal de l'Allegro initial qui assure la transition vers le mouvement conclusif. Le Finale est introduit à 2/4 par une gamme rapide du soliste: partant du ré mineur, il s'acheminera vers un clair et brillant la majeur, coupé d'une cadence (avec accompagnement de l'orchestre) [...]" cité du Guide de la musique symphonique réalisé sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard 1986, ISBN 978-2-213-64075-4

L'auteur du texte publié au verso de la pochette du disque MMS-2190 - dans l'édition française de la Guilde Internationale du Disque - est Antoine GOLÉA, musicologue bien connu dans les pays de langue française. Beaucoup le connaissent avant tout comme l'un des premiers participants de la célèbre émission d'Armand Panigel «La Tribune des critiques de disques», lancée en 1947 sur RTF (et plus tard sur France Musique), aux côtés de Claude Rostand, José Bruyr, et Henri Jacques.

Il serait dommage de laisser disparaître ce texte! Voici donc ce qu'écrivait Antoine Goléa sur le concerto pour violoncelle de Robert Schumann (voir cette page pour le texte sur le concerto pour piano):

"[...] Est-il possible de séparer les grandes oeuvres de Schumann de sa biographie? Plus de cent ans de musicologie sentimentale et pathétique nous ont habitué à voir dans ces oeuvres autant de «stations» sur un douloureux chemin de croix. Il serait peut-être temps d’y voir autre chose qu’uniquement des confessions; de la musique, par exemple.[...]

Il est de bon ton de trouver que, dans la production de Schumann, le Concerto de violoncelle n'a conservé, jusqu'à nos jours, sa place, qu’en raison de la pauvreté générale de la littérature de l'instrument, qui fait que les violoncellistes «se jettent dessus», même s'ils reconnaissent secrètement que l’oeuvre n'est pas de la meilleure veine. Cette façon de penser et de juger nous semble d'une remarquable fausseté.

Évidemment, ce Concerto est une des dernières oeuvres de Schumann; évidemment, l'aile de la folie devait bientôt le toucher, l’avait déjà effleuré avant sa composition. C'est une oeuvre de coucher de soleil, et une certaine langueur ne lui est pas étrangère; mais son chant est d’une profonde vérité, d’un lyrisme à la fois rêveur et passionné. Comme pour le concerto de piano, les détails biographiques importent peu. Ce qui importe, c'est qu’avant de s’enfoncer dans la nuit, Schumann a posé le problème du violoncelle concertant avec une remarquable lucidité, et l’a résolu avec un rare bonheur.
Rappelons-nous quelques dates historiques, en effet. Qui, avant Schumann, a composé des concertos pour violoncelle? Ni Liszt, ni Chopin - qui s'est contenté d’une faible sonate -, ni Berlioz qui aimait surtout l'alto, ni Schubert, ni Beethoven, ni Mozart. Un concerto pour violoncelle est attribué à Haydn; c'est une oeuvre dont le charme est assez constant, pour qu'on ne chicane pas Haydn à propos de cette attribution. Un autre est signé Boccherini.
Puis voici Schumann; Schumann qui a su faire chanter le sec clavier comme personne; Schumann qui a arraché aux cordes vocales de l'homme ce que personne n'avait osé leur arracher avant lui: le «cante jondo» de l'Occident. Le jour tardif, le jour du crépuscule rougeoyant où il s'attaque au violoncelle, il décide de le traiter comme un instrument complet, ayant sa personnalité propre, authentique. Devant l'orchestre, qu’il maintient dans une salutaire discrétion, sans jamais l'étouffer cependant, il le fait chanter, complètement, lentement, sinueusement, langoureusement presque. Mais il le fait vrombir aussi, lui fait montrer à nu son âme profonde; et le rend parfois heurtant, rauque, grasseyant, justifiant, comme une nécessite vitale, certains «combats avec l’ange», lisez: certaines luttes des violoncellistes avec leur instrument.

Plus encore qu'un concerto, c’est ici un long poème élégiaque , prévoyant les plaintes post-romantiques; la structure de l'oeuvre, dont les trois mouvements s'enchaînent sans interruption, favorise cette vision. Pourtant, son unité thématique est bien moins évidente que celle du Concerto de piano; elle est réalisée bien plus par la personnalité de l’instrument que par la facture des thème eux-mêmes. Cette personnalité, Schumann est le premier compositeur qui ait su la dégager complètement. Car, quittons le domaine du concerto, élargissons le problème: qui oserait affirmer que les sonates de Beethoven pour violoncelle et piano tiennent compte des particularités du violoncelle? Et si on en excepte les largos et les sarabandes, qu'est-ce qui reste de «composé pour le violoncelle» dans les Suites de Bach? Tandis que dans le Concerto de violoncelle de Schumann, tout ne peut être et ne doit être chanté que par cet instrument. Ce concerto est un acte de naissance, aussi beau, aussi impérissable que l’instrument dont il annonce la véritable venue au monde.[...] Antoine GOLÉA, texte publié au verso de la pochette du disque MMS-2190 - dans l'édition française de la Guilde Internationale du Disque.

Aldo PARISOT est ici accompagné par l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne dirigé par Pierre-Michel LE CONTE. L'enregistrement est paru au verso du disque Musical Masterpiece Society MMS-2190, avec le concerto pour piano Op. 54 - dans l'interprétation de Lili KRAUS avec le même orchestre, mais dirigé par Victor DESARZENS - sur l'autre face. Selon la discographie de John Hunt (Concert Hall discography, ISBN 978-1-901395-26-6, 2011), l'enregistrement est également paru sur les disques MMS 228 et MMS 3076.


Je n'ai pas encore pu trouver de datation pour l'enregistrement lui-même. Pour l'année de parution de l'édition française (Guilde internationale du disque MMS 2190), cette fiche de la Bibliothèque Nationale de France indique 1961.

Les trois mouvements sont joués enchaînés, se trouvent donc dans un seul fichier FLAC.

Voici donc...

Robert Schumann, Robert Schumann, Konzert für Violoncello und Orchester in a-Moll, Op. 129, Aldo Parisot, Wiener Staatsopernorchester, Pierre-Michel Le Conte, MMS-2190, (P) 1961

                                                   temps cumulé sur
                                                   fin mouvement
1. Nicht zu schnell - Etwas zurückhaltend            (10:43)
2. Langsam - Etwas lebhafter - Tempo I - Schneller   (14:17:700)
3. Sehr lebhaft - Im Tempo - Schneller                23:08
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MMS-2190, recto pochette

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MMS-2190, étiquette verso disque

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