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Ludwig van BEETHOVEN
Trio pour piano et cordes en si bémol majeur
opus 97 dit «À l’Archiduc»
Leo NADELMANN, piano, Serge BLANC, violon,
Leo ROSTAL, violoncelle, MMS-78
MMS 78 Recto
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Ludwig van Beethoven commence de composer cette oeuvre pendant l'été 1810, elle est terminée le 26 mars 1811. La première audition publique a lieu à Vienne (Hotel "Zum Römischen Kaiser") le 11 avril 1814, avec le compositeur au piano, et deux membres du Quatuor Rasumovsky: Ignaz Schuppanzigh au violon et Joseph Linke au violoncelle. Ce fut l'une des dernières apparitions publiques de Beethoven comme interprète au piano, sa surdité devenant de plus en plus prononcée, totale 4 ans plus tard.

L’Archiduc du sous-titre est Rodolphe, le plus jeune frère de l’Empereur Léopold II d'Autriche, pianiste, l’un des élèves à qui Beethoven enseignait la composition, un ami et protecteur fidèle: Beethoven lui a dédié de nombreuses oeuvres, le Triple Concerto, les Concertos pour piano nos 4 et 5, trois sonates pour piano, la Sonate pour violon opus 96, la Grande Fugue et la Missa solemnis

Les thèmes initiaux des deux premiers mouvements sont très proches de ceux déjà utilisés par Beethoven dans les mouvements correspondants de son Septième Quatuor opus 59 No 1.
Comme courte description quelques citations extraites des excellentes notes rédigées en 2003 par Richard Wigmore pour Hyperion, dans une traduction d'Isabelle Battioni:

"[...] Le climat serein et apollinien de l’Allegro moderato est redevable à son thème initial glorieux, dont l’évolution harmonique spacieuse se teinte de grandeur et de tendresse. Adoptant la proportion spacieuse de tout le mouvement, le thème est énoncé à deux reprises, paré d’une riche texture pianistique la première fois, varié et étendu, réalisé pleinement pour le trio, la seconde. Durant ce second énoncé où le violoncelle travaille sur toute l’étendue de son registre, Beethoven crée d’emblée une richesse et une profondeur de sonorité qui sont l’un des traits caractéristiques de cette oeuvre. Autre signe distinctif propre aux grandes coupes sonates les plus tranquilles de Beethoven, au lieu de moduler à la dominante cause de «tensions», dans le cas présent fa, la musique glisse vers la tonalité plus éloignée de sol majeur pour le deuxième thème également lyrique – une relation tonale que Beethoven allait cultiver de plus en plus fréquemment dans ses oeuvres ultérieures.

Dans le développement, Beethoven considère chaque phrase du thème principal comme autant de signes de dialogue tranquille entre le violon et le violoncelle ou les cordes et le piano. En son coeur figure un duo mystérieux et murmuré pour les deux cordes pizzicato étayé par les trilles vacillants du piano. Il conduit à un crescendo et à la promesse d’une reprise triomphale du thème initial. Pourtant, Beethoven recule devant l’apogée qui ne pourrait être que conclusif; après un passage aux allures de cadenza pensive et un trille prolongé du piano, la réexposition entre presque subrepticement, dolce et pianissimo. Tout sens de triomphe est retenu jusqu’à l’arrivée de la coda où le thème principal est énoncé fortissimo dans la sonorité la plus majestueuse de tout le développement.[...]"

Deuxième mouvement «Scherzo. Allegro»:

"[...] À un premier mouvement ample et lyrique, Beethoven aimait particulièrement juxtaposer un Scherzo espiègle, laconique, légèrement emporté – comme en témoignent le Quatuor en fa majeur «Razumovsky», la Sonate pour violoncelle en la majeur opus 69, le Quatuor à cordes en mi bémol majeur opus 127. Comme le Scherzo de l’Opus 127, le deuxième mouvement de «À l’Archiduc» se joue avec humour d’une gamme ascendante toute simple. La vision initiale de dénuement (à noter les textures dépouillées des cordes qui s’opposent radicalement à la richesse sonore conclusive du premier mouvement) est ensuite transformée en un Ländler détendu et convivial. Beethoven atteint le comble de son excentricité dans le Trio, lequel, contre toute attente, excède largement le Scherzo de par ses proportions et son registre. Il s’ouvre par un fugato chromatique en si bémol mineur et l’on peut d’ailleurs se demander si Beethoven n’aurait pas eu l’intention d’écrire un commentaire ironique de ce fugato dans le second mouvement du Quatuor opus 95, une oeuvre contemporaine. Il procède ensuite de manière incongrue par une valse de salon flamboyante telle que Weber aurait pu l’écrire, puis vire sauvagement de ré bémol à mi majeur pour finalement atteindre si bémol majeur. Conformément à la majeure partie des scherzos du Beethoven deuxième manière, le Trio est énoncé à deux reprises après le da capo de la première partie; la musique chromatique étrange fait une dernière apparition avant que la coda ne la dissolve en cette même gamme ascendante qui avait ouvert le mouvement.[...]"

Troisième mouvement «Andante cantabile»:


"[...] Il s’agit d’un des rares mouvements lents de coupe Thème et Variations du Beethoven deuxième manière. Cette série de méditations sur un thème aux allures d’hymne d’une simplicité sublime laisse préfigurer les finales transcendants des Sonates pour piano opp. 109 et 111. Chacune des quatre variations préserve la structure et le contour harmonique général de la mélodie sur une figuration de plus en plus élaborée. Après les textures intriquées et luxuriantes du clavier dans la quatrième variation, Beethoven renoue avec la forme originale du début du thème avant de feinter dans des tonalités éloignées. Puis, durant une coda longue et profonde, le violon et le violoncelle flânent tendrement sur une phrase cadentielle comme les solistes dans quelque duo d’amour lyrique transfiguré.[...]"

Quatrième mouvement «Allegro moderato»:

"[...] Dans les oeuvres de sa seconde manière [...] Beethoven enchaînait souvent le mouvement lent au finale. Avec ses échos de musique de café viennoise, le thème dansant du rondo final, est en fait subtilement esquissé au cours des dernières mesures de l’Andante. À chacune de ses reprises, Beethoven joue avec espièglerie de l’ambivalence harmonique du thème (qui débute dans la «mauvaise» tonalité de mi bémol majeur). L’épisode central de «développement» ponctue sans révérence aucune la nouvelle mélodie expressive cantabile de fragments thématiques guillerets du rondo. La coda Presto condense l’esprit explosif et capricieux de tout le mouvement, changeant la mesure de 2/4 à 6/8 et transformant le thème principal par un la majeur étranger avant de restaurer directement la tonalité principale.[...]" Citations extraites des excellentes notes rédigées en 2003 par Richard Wigmore pour Hyperion, dans une traduction d'Isabelle Battioni
Pour plus de détails voir par exemple  cette page en allemand de Wikipedia.

La partition de l'oeuvre peut être téléchargée  sur cette page de l'IMSLP.

Diverses partitions peuvent être visualisées à partir de cette page du splendide site www.beethoven-haus-bonn.de.
MMS 78 Label 1 63C6FF
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Dans l'interprétation que je vous en propose sur cette page Leo NADELMANN est accompagné par Serge BLANC au violon et Leo ROSTAL au violoncelle. L'enregistrement paraît sur le disque The Musical Masterpiece Society MMS-78.

Le disque utilisé pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie chaleureusement pour sa générosité. Le disque a quelques défauts que je n'ai pas pu corriger entièrement, n'ayant qu'un seul exemplaire de ce disque à ma disposition. La qualité de la gravure et/ou du pressage n'est pas partout parfaite, mais cette interprétation reste malgré tout très belle.

Voici donc...

Ludwig van Beethoven, Klaviertrio in B-Dur opus 97, «Erzherzogstrio», Leo Nadelmann, Klavier, Serge Blanc, Violine, Leo Rostal, Violoncello, MMS-78 (1. Allegro moderato 09:22, 2. Scherzo. Allegro 06:22, 3. Andante cantabile ma però con moto. Poco piu adagio 11:55, 4. Allegro moderato - Presto 06:57)

que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...
MMS 78 Label 2 63C6FF

Musical Masterpiece Society MMS-78 E4KL 7498/99, MMS-78  PT 1/2-1 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles  -> FLAC

4 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE
(*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

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(*)1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.