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Kopf Bild Illustration manquante Leo 155 250
Johannes BRAHMS
Sonate pour piano No 3 en fa mineur, op. 5
Leo NADELMANN, MMS-79
Le jeune Johannes Brahms compose la plus grande partie de cette sonate en octobre 1853: l'oeuvre représente l’apogée de sa première et unique phase créatrice consacrée aux sonates pour piano.
Les 2e et 3e mouvements furent donnés en première audition par Clara Schumann le 23 octobre 1854, puis six semaines plus tard l'oeuvre complète par Hermann Richter à Magdeburg.

Le premier mouvement...

"[...] révèle un sentiment comparable à cette marche funèbre{*}: s’y dévoile une impression similaire d’un drame irrésistible qui avance en un lourd tempo de 3/4, un drame qui gagne en force et caractère à partir sinon d’un seul élément thématique, du moins d’une famille de rythmes apparentés et de contours thématiques voisins qui dominent tout le mouvement. Si la coupe générale est nette, avec une réexposition plus ou moins littérale, des sections de développement et de coda clairement définies, les motifs récurrents donnent au mouvement un sens impérieux de progression inexorable - des larges élans de l’ouverture à la marche austère qui s’ensuit, au second thème lyrique sur un accompagnement fluide en la bémol/ré bémol majeur et même aux inflexions éthérées notées «pp dolce» puis «misterioso» qui préfacent la réexposition.[...]"

{*} Il s'agit de la marche funèbre du Requiem allemand de Brahms.

Le second mouvement a été composé près d'un an avant le premier, élaboré sur un poème de C.O. Sternau (un pseudonyme de Otto Julius Inkermann, 1820-1862) intitulé «Junge Liebe». Brahms en plaça quelques vers bucoliques en tête de la partition:

Das Abend dämmert, das Mondlicht scheint
Da sind zwei Herzen in Liebe vereint
Und halten sich selig umfangen

Le soir tombe, le clair de lune brille,
Il y a là deux coeurs unis par l’amour
Qui s’enlacent dans la béatitude.

"[...] Brahms restitue ce texte dans l’écho à la main gauche de l’intime mélodie descendante de la droite ainsi que dans le passage «ben cantando» qui s’ensuit, tout en évocations, aux délicates notes doucement répétées et aux accords presque désincarnés ponctués dans l’aigu du clavier. L’atmosphère se transforme alors. L’intensité passionnée atteinte par la section centrale qui débutait dans la nouvelle tonalité de ré bémol majeur sur une indication «extrêmement doux et tendre», suggère certainement bien plus qu’une scène idyllique. D’autant plus que la reprise de la section initiale à la tonique est suivie par ce qui semble être un nouvel «Andante molto» à nouveau en ré bémol débutant ppp. Ceci produit une immense coda qui s’élève en une intensité triomphante, la phrase initiale du mouvement réapparaissant dans l’«Adagio» final. [...]"

Dans ce second mouvement on retrouve aussi deux citations du lied «Mondnacht» de Robert Schumann.

Dans le troisième mouvement...

"[...] la musique se révèle sous des atours plus extravertis qu’auparavant: l’indication «Allegro energico» seconde l’impression d’un immense élan musculaire doublé d’une décharge d’énergie jusqu’alors contenue. Accentuant à nouveau ré bémol majeur, le trio offre un contraste complet, avec son large dessin mélodique, tranquille, presque hymnique dont l’amplitude et la force croissent régulièrement jusqu’à pouvoir réincorporer le rythme du scherzo avec la reprise.[...]"

Avec le 4e mouvement  arrive l'inattendu: à la place du mouvement final habituel Brahms insère un Intermezzo qu'il nomme «Rückblick», soit «Regard en arrière». On y...

"[...] retrouve l’idée initiale du premier mouvement lent pour en faire la base d’une marche funèbre parcourue d’effets de timbales attribuée à un autre poème de Sternau, «Bitte» («Requête»), que Brahms annota également même s’il ne l’identifie pas dans la partition. Le poète y conte une vision pessimiste de l’amour devenu aussi froid qu’un arbre flétri ou une forêt stérile. [...]"

Le dernier mouvement:

"[...] L’immense stature musicale du jeune Brahms n’est nulle part plus clairement perceptible que dans sa capacité à créer un finale lequel couronne et unifie les puissants contrastes qui le précèdent. Le rondo est bien sa forme d’élection, puisque de larges contrastes se posent en compléments du travail détaillé des idées - le principe similaire de contrastes entre le scherzo et le trio poussé un peu plus loin. A l’image du premier mouvement, l’ouverture est recherchée alliant l’énoncé thématique à une impression d’entrée en matière, dans le cas présent une tension rythmique et un caractère anticipatoire dans l’attente de se lancer dans l’action. En fa majeur, le premier thème contrastant est sûrement un hommage de Brahms au premier grand musicien avec qui il s’était lié d’amitié, Joseph Joachim, puisqu’il est élaboré sur F, A, E (soit fa, la, mi en notation germanique) reprenant les premières lettres de la devise «Frei aber Einsam» [«Libre mais seul»] du violoniste. La reprise du refrain renoue avec certains aspects éthérés des mouvements précédents avant de retrouver le cours normal des choses. Pourtant, il ne s’agit pas d’un rondo symétrique. Le second couplet domine la suite du mouvement. Débutant en ré bémol majeur, devenu la tonalité secondaire de fa mineur en place de l’attendu relatif majeur, la bémol, une large mélodie procédant par amplification - héritière du matériau thématique du trio - imprègne la reprise du premier thème et devient finalement la substance d’une coda en deux étapes, une coda de l’oeuvre et une du mouvement. Le thème réapparaît même à la tonique majeure en notes de valeur diminuée sous la forme de son propre accompagnement. Et s’élance alors un feu d’artifice d’excitation rythmique qui représente l’antithèse complète de la lutte par laquelle l’oeuvre s’était ouverte. [...]"

Les citations ci-dessus sont extraites des excellentes notes rédigées par Michael Musgrave en 2001 pour Hyperion, dans une traduction d'Isabelle Battioni.


Pour un extrait du descriptif d'Alfred R. Neumann - publié au verso de la pochette du disque MMS-79 - voir au bas de cette page.

La partition de l'oeuvre peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP, dans diverses éditions.


L'interprétation que je vous en propose est celle de Leo NADELMANN, publiée sur le disque 25cm Musical Masterpiece Society MMS-79: sa parution est mentionnée dans le 3e supplément du WERM, couvrant la période 1953-1955: je n'ai pas plus dater plus exactement la parution de ce disque ni de la prise de son.

Voici donc...

Johannes Brahms, Klaviersonate Nr. 3 in f-moll, opus 5, Leo Nadelmann, MMS-79 




1. Allegro maestoso 07:02
2. Andante. Andante espressivo - Andante molto (11:00)
3. Scherzo. Allegro energico avec trio 03:55
4. Intermezzo (Rückblick / Regard en arrière) Andante molto 03:56
5. Finale. Allegro moderato ma rubato 06:34

que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Musical Masterpiece Society MMS-79 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

5 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Extrait du descriptif d'Alfred R. Neumann publié
au verso de la pochette du disque MMS-79
MMS 79 Extrait Verso
Extrait du descriptif d'Alfred R. Neumann
publié au verso de la pochette du disque MMS-79
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