Les cinq sonates nos 35 à 39 inaugurèrent la longue relation de Haydn avec l’éditeur viennois Artaria. Elles furent dédiées - par l'éditeur - à Franziska et Maria Katherina von Auenbrugger, deux talentueuses soeurs (filles du médecin Joseph Leopold von Auenbrugger, qui inventa la technique de la percussion du thorax) dont le jeu forçait l’admiration de Haydn.
"[...] Tirée du corpus de six sonates publié par la maison viennoise Artaria en 1780, la Sonate en ré majeur no 37 est l’une des rares sonates prélondoniennes de Haydn à être entrée au répertoire populaire. [...] La popularité de la Sonate en ré majeur se comprend sans peine. Le premier mouvement, avec son thème principal irrésistible, enjoué, évoque l’esprit du plus pimpant Domenico Scarlatti dans la dynamique du style de sonate classique. Au centre du développement, Haydn compense la jovialité prédominante par une puissante séquence de suspensions. Le Largo e sostenuto en ré mineur est particulièrement saisissant: une sarabande grave, à l’écriture retentissante, de saveur archaïque, dont les rythmes pointés et les textures contrapuntiques imitatives rappellent une ouverture baroque à la française. Comme le mouvement lent de la Sonate no 24, elle débouche directement sur le finale, un rondo ingénu marqué innocentemente et bâti autour d’un air séduisant qu’on aurait pu entendre siffler à n’importe quel coin de rue viennois.[...]" cité des notes rédigées par Richard Wigmore pour Hyperion en 2012.
"[...] Le premier mouvement de la sonate en ré majeur no 50 (Hob. XVI: 37) est un Allegro con brio à 4/4 virtuose, aussi «classique» d’esprit que celui de la no 48, mais plus contrasté. Il s’ouvre par deux blocs de huit mesures chacun, le premier débutant par une appoggiature brève, le second servant de transition. Une «seconde» idée à la dominante la majeur intervient à la mesure 17. Sur quoi le discours s’évade dramatiquement vers si bémol majeur, avant un «thème conclusif» retrouvant la majeur. Le développement commence par une brève évocation du début à la main gauche. Dans la réexposition, la «transition» est variée et étendue, le reste «régulier», sans la moindre coda.
Suit un extraordinaire Largo e sostenuto en ré mineur à 3/4 où Haydn réinvente l’ouverture à la française (rythmes pointés) et surtout la sarabande. Les neuf premières mesures sont répétées, mais non les dix suivantes, qui mènent directement au Finale, non sans que soit frappé un puissant accord napolitain (mi bémol). Ce Largo, comme le mouvement correspondant de la «Waldstein» (opus 53) de Beethoven, est à la fois transition et introduction.
Le Finale, Presto, ma non troppo à 2/4, de ton populaire, est un des premiers exemple de variations en rondo chez Haydn compositeur de sonates: structure A–B–A–C–A’, les refrains A étant en ré majeur et les couplets B et C respectivement en ré mineur et en sol majeur. Les deux premiers refrains sont identiques, et une brève transition sépare le couplet C du troisième refrain A’, où des basses d’Alberti provoquent une activité accrue. [...]"
Andor FOLDES, date ??, lieu ??, photographe ?? si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Voici donc...
Joseph Haydn, Sonate en ré majeur, HOB XVI:37, Andor Foldes, Saarländischer Rundfunk, 1958
1. Allegro con brio 03:06 (-> 03:06)
2. Largo e sostenuto 03:06 (-> 06:12)
3. Finale: Presto ma non troppo 03:11 (-> 09:23)
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Joseph Haydn, Verlagsanstalt Bruckmann repr. d'après un tableau de Carl Jäger 1870, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8426484j, Source: Bibliothèque nationale de France.