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Kopf Bild Steuermann Eduard 155 250
Ferruccio BUSONI
6 Elegien, BV 249
Eduard STEUERMANN, 1960
Contemporary Records M 8501
Busoni Ferruccio N7720336 JPEG 2 2DM
Ferruccio Busoni compose ses Élégies à la fin de 1907: il s'agit d'un groupe de six pièces, chacune d’elles est dédiée à un élève de piano de Busoni: Gottfried Galston, Egon Petri, Gregor Beklemischeff, Michael von Zadora, O'Neil Phillips et Leo Kestenberg (trois de ces élèves - Gottfried Galston, Egon Petri, Michael Zadora - allaient demeurer parmi les membres les plus dévoués de son entourage dans les dernières années de sa vie).

Il y ajoutera deux ans plus tard une 7e Élégie, BV 252, nommée "Berceuse".

À gauche: Ferruccio Busoni, vers 1900. Identifiant: ark:/12148/btv1b7720336s, Source: Bibliothèque nationale de France, Ferruccio Busoni d'après une carte postale (vers 1900), G.M.K. 1207, lien fichelien photo.
Une courte description des 6 Élégies, des citations extraites des notes rédigées par Marc-André Roberge pour Hyperion en 2013, publiées dans le livret du coffret de 3 CDs CDA67951/3 de Marc-André Hamelin:

"[...] À juste titre pour des pièces qui marquent son arrivée dans une nouvelle ère d’organisation des sons, la première est intitulée Nach der Wendung (Recueillement). Peu de temps après avoir atteint ce «point tournant» dans sa carrière de compositeur et fait une pause pour méditer, il écrivait s’être enfin trouvé. Pourtant les Élégies sont tournées autant vers le passé que vers le futur; elles reflètent en cela l’ambiguïté qui fait partie de sa personnalité de compositeur.

La deuxième pièce, All’Italia! (In modo napolitano), qui utilise du matériau provenant des deuxième et quatrième mouvements du Concerto pour piano, commence avec une surprenante juxtaposition des versions majeure et mineure des mêmes accords pour la présentation d’une mélodie napolitaine élégiaque; sa section médiane est une brillante tarentelle.

La troisième Élégie, qui devait trouver sa forme finale comme prélude de choral au début de la Fantasia contrappuntistica, est basée sur le choral luthérien Allein Gott in der Höh sei Ehr. Elle porte le titre Meine Seele bangt und hofft zu dir («Mon âme tremble et t’espère»), et plusieurs indications d’interprétation véhiculent son atmosphère oppressante (ängstlich, mit unterdrückter Empfindung, ansioso).

Les quatrième et cinquième pièces font appel à du matériau provenant de la Suite Turandot (1904–1905) écrite par Busoni pour l’adaptation par Karl Vollmoeller de la pièce de Carlo Gozzi et par la suite incorporées à l’opéra Turandot (1916–1917).
Turandots Frauengemach est une mise en musique délicate et «scherzando» de la mélodie bien connue Greensleeves, encadrée par des sections dans une tonalité différente; elle est chantée dans l’opéra sur la syllabe «la» par des femmes derrière le rideau dans le gynécée.
La fugace et voilée Nächtlicher Walzer adapte librement le septième mouvement de la suite.[...]"

La sixième Élégie "[...] Erscheinung (Notturno) est tirée de l’opéra Die Brautwahl (1906–11) sur lequel Busoni travaillait déjà. On entend ce nocturne lorsqu’une vision de l’héroïne Albertine apparaît (d’où le titre) à la fenêtre d’un clocher. Sa dernière page, très originale, fait appel à des accords dans la main gauche et à des gammes rapides dans la main droite, le tout dans une relation bitonale. [...]" citations extraites des notes rédigées par Marc-André Roberge pour Hyperion en 2013, publiées dans le livret du coffret de 3 CDs CDA67951/3 de Marc-André Hamelin.
Pour plus de détails voir par exemple cette page en anglais de Wikipedia.

La partition de l'oeuvre peut être téléchargée  sur cette page de l'IMSLP.
Busoni Steuermann 8501 Recto Steuermann
(ci-dessus à gauche recto de la pochette du disque avec une photo de Ferruccio Busoni, à droite le portrait de Eduard Steuermann publié au verso de la pochette)

Eduard STEUERMANN enregistre ces 6 Élégies en 1960 dans le studio de Contemporary Records à Los Angeles (prise de son de Roy DuNann et Howard Holzer, production de Lester Koenig). Elles paraissent sur la deuxième face du disque Contemporary Records M 8501, entièrement consacré à Ferrucio Busoni et Eduard Steuermann (avec la Toccata (Preludio - Fantasia - Ciacona), BV 287, et les Sonatines No 1, BV 257, et No 6 (Fantaisie de Carmen), BV 284, sur sa première face).

Voici donc...

Ferruccio Busoni, 6 Elegien, BV 249, Eduard Steuermann, 1960, Contemporary Records M 8501 (1. Nach der Wendung - Recueillement 03:23, 2. All' Italia! In modo napolatino 06:13, 3. Meine Seele bangt und hofft zu Dir - Choralvorspiel 06:29, 4. Turandots Frauengemach - Intermezzo 03:23, 5. Die Nächtlichen - Walzer 02:35, 6. Erscheinung - Notturno 04:39)

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