Wolfgang Amadeus Mozart, Silberstiftzeichnung von Doris Stock, 1789
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Portrait à gauche: Wolfgang Amadeus Mozart, Silberstiftzeichnung von Doris Stock, 1789

1. Extrait de l'opéra Don Giovanni, KV 527, «Madamina, il catalogo è questo», Air No 4 de la scène 5 du premier acte, Leporello

Madamina, il catalogo è questo
  Petite madame, voici le catalogue
Delle belle che amò il padron mio,
  Des belles qu’aima mon maître,
un catalogo egli è che ho fatti’io,
  Un catalogue que j’ai fait moi-même,
Osservate, leggete con me, osservate, legete con me.
  Regardez, lisez avec moi, regardez, lisez avec moi.
In Italia seicento e quaranta,
  En Italie six cent quarante,
In Lamagna duecento e trent’una,
  En Allemagne deux cent trente et une,
Cento in Francia, in Turchia novantuna,
  Cent en France, en Turquie quatre-vingt-onze,
Ma in Ispagna son già mille e tre, mille e tre, mille e tre.
  Mais en Espagne, il y en a déjà mille trois, mille trois.
V’han fra queste contadine, cameriere, cittadine,
  Parmi elles des paysannes, des femmes de chambre, des citadines,
V’han contesse, baronesse, marchesine, principesse,
  Des comtesses, des baronnes, des marquises, des princesses,
E v’han donne d’ogni grado, d’ogni forma, d’ogni età,
  Et des dames de tout rang, de toute forme, de tout âge
D’ogni forma, d’ogni età.
  De toute forme, de tout âge.
In Italia, seicento e quaranta,
  En Italie six cent quarante,
In Lamagna duecento e trent’una,
  En Allemagne deux cent trente et une,
Cento in Francia, in Turchia novantuna, ma, ma
  Cent en France, en Turquie quatre-vingt-onze, mais, mais
Ma in Ispagna son già mille e tre, mille e tre, mille e tre.
  Mais en Espagne, il y en a déjà mille trois, mille trois.
V’han fra queste contadine, cameriere, cittadine,
  Parmi elles des paysannes, des femmes de chambre, des citadines,
V’han contesse, baronesse, marchesine, principesse,
  Des comtesses, des baronnes, des marquises, des princesses,
E v’han donne d’ogni grado, d’ogni forma, d’ogni età,
  Et des dames de tout rang, de toute forme, de tout âge
D’ogni forma, d’ogni età.
  De toute forme, de tout âge.
Nella bionda egli ha l’usanza di lodar la gentilezza,
  Chez la blonde, il aime à louer la gentillesse,
Nella bruna la costanza, nella bianca la dolcezza.
  Chez la brune, la constance, chez la tête blanche, la douceur.
Vuol d’inverno la grassotta, vuol d’estate la magrotta;
  En hiver il veut la grasse, en été il veut la maigre;
È la grande maestosa, è la grande maestosa, la piccina,
  La grande est majestueuse, la grande est majestueuse, la petite,
La piccina, la piccina, la piccina, la piccina,
  La petite, la petite, la petite, la petite,
La piccina, la piccina, la piccina, la piccina,
  La petite, la petite, la petite, la petite,
È ognor vezzosa, è ognor vezzosa, è ognor vezzosa...
  Est toujours gracieuse, est toujours gracieuse...
Delle vecchie fa conquista, pel piacer di porle in lista;
  Des vieilles, il fait la conquête pour le plaisir de les ajouter à la liste;
Sua passion predominante è la giovin principiante.
  Sa passion prédominante, c’est la jeune débutante.
Non si picca se sia ricca, se sia brutta, se sia bella,
  Peu lui importe qu’elle soit riche, laide, belle,
Se sia ricca, brutta, se sia bella:
  Qu’elle soit riche, belle, laide:
Purché porti la gonnella, voi sapete quel che fa,
  Pourvu qu’elle porte jupon, vous savez ce qu’il fait
Voi sapete quel che fa, purché porti la gonnella
  Vous savez ce qu’il fait, pourvu qu’elle porte jupon,
Voi sapete quel che fa, voi sapete, voi sapete quel che fa,
  Vous savez, vous savez ce qu’il fait,
Quel che fa, quel che fa, voi sapete quel che fa.
  Ce qu’il fait, ce qu’il fait, vous savez ce qu’il fait.

2. Extrait de l'opéra Don Giovanni, KV 527, «La ci darem la mano», Duettino No 7, scène 9 du premier acte, Zerline, Don Giovanni

Don Giovanni
Là ci darem la mano, là mi dirai di sì;
  Là, nous nous donnerons la main, là tu me diras oui;
Vedi, non è lontano, partiam, ben mio, da qui.
  Vois, ce n’est pas loin, mon amour, partons d’ici.
Zerlina
Vorrei, e non vorrei, mi trema un poco il cor;
  Je voudrais et ne voudrais pas, mon coeur tremble un peu;
Felice, è ver, sarei, ma può burlarmi ancor,
  Je serais heureuse, c’est vrai, mais il peut se jouer de moi,
Ma può burlarmi ancor.
  Mais il peut encore se jouer de moi.
Don Giovanni
Vieni, mio bel diletto;
  Viens, mon bel amour;
Zerlina
Mi fa pietà Masetto;
  Masetto me fait pitié;
Don Giovanni
Io cangerò tua sorte.
  Je changerai ta destinée.
Zerlina
Presto non son più forte,
  Vite, je n’ai plus la force,
Non son più forte, non son più forte.
  Je n’ai plus la force, je n’ai plus la force.
Don Giovanni
Vieni, vieni!
  Viens, viens!
Don Giovanni
Là ci darem la mano,
  Là, nous nous donnerons la main,
Zerlina
Vorrei, e non vorrei,
  Je voudrais et ne voudrais pas
Don Giovanni
Là mi dirai di sì;
  Là tu me diras oui;
Zerlina
Mi trema un poco il cor;
  Mon coeur tremble un peu;
Don Giovanni
Partiam, ben mio, da qui.
  Mon amour, quittons ces lieux.
Zerlina
Ma può burlarmi ancor
  Il peut encore se jouer de moi.
Don Giovanni
Vieni, mio bel
  Viens, mon bel
Diletto;
  Amour;
Zerlina
Mi fa
  J’ai
Pietà Masetto
  Pitié de Masetto.
Don Giovanni
Io cangierò
  Je changerai
Tua sorte;
  Ton destin;
Zerlina
Presto
  Vite
Non son più forte, non son più forte,
  Je n’ai plus la force, je n’ai plus la force,
Non son più forte;
  Je n’ai plus la force;
Don Giovanni
Andiam, andiam!...
  Allons, allons!...
Zerlina
Andiam!...
  Allons!...
Don Giovanni e Zerlina
Andiam, andiam, mio bene,
  Allons, allons, mon amour,
A ristorar le pene d’un innocente amor.
  Apaiser les peines d’un innocent amour.
Andiam, andiam, mio bene,
  Allons, allons, mon amour,
A ristorar le pene d’un innocente amor.
  Apaiser les peines d’un innocent amour.
Don Giovanni
Andiam!
  Allons!
Zerlina
Andiam! Andiam!
  Allons! Allons!
Don Giovanni
Andiam!
 Allons!
Don Giovanni e Zerlina
Andiam, mio bene, andiam
  Allons, mon amour, allons,
Le pene a ristorar d’un innocente amor.
  Apaiser les peines d’un innocent amour.
3. Extrait de l'opéra Don Giovanni, KV 527, «Don Ottavio, son morta!», No 10, Récitatif (accompagné) et Air «Or sai chi l’onore rapire a me volse» de la scène 13 du premier acte, Donna Anna

Don Ottavio, son morta!
  Don Ottavio, je suis morte!
Per pietà, soccorretemi!
  Par pitié, secourez-moi!
Oh Dei! Oh Dei! Quegli è il carnefice del padre mio.
  Oh dieux! Oh dieux! C’est lui le bourreau de mon père.
Non dubitate più: gli ultimi accenti che l’empio proferì
  Ne doutez plus: les dernières paroles de l’impie
tutta la voce richiamar nel cor mio di quell’indegno che
  ont rappelé à mon coeur la voix de ce misérable qui,
nel mio appartamento...
  dans mes appartements...
Era già alquanto avanzata la notte, quando nelle mie stanze,
  La nuit était déjà avancée, quand dans ma chambre,
ove soletta mi trovai per sventura, entrar io vidi, in un
  où par malheur je me trouvai seule, je vis entrer,
mantello avvolto un uom che al primo istante avea preso
  enveloppé dans une cape, un homme qu’au premier abord
per voi: ma riconobbi poi che un inganno era il mio:
  j’ai pris pour vous: mais j’ai reconnu ensuite que je me trompais:
Tacito a me s’appressa, e mi vuole abbracciar: sciogliermi
  Silencieux il s’approche de moi et veut m’embrasser: je cherche
cerco, ei più mi stringe; io grido: non viene alcun. Con una
  à m’échapper, il me serre davantage; je crie: personne ne vient. D’une
mano cerca d’impedire la voce, e coll’altra m’afferra stretta
   main il cherche à étouffer ma voix et de l’autre, il me tient si serrée
così, che già mi credo vinta.
  que déjà je me crois perdue.
Alfine il duol, l’orrore dell’infame attentato accrebbe sì la
  Après, la douleur, l’horreur de l’ignoble attentat accroît si
lena mia, che a forza di svincolarmi, torcermi e piegarmi,
  bien mon ardeur qu’à force de me débattre, de me tordre
da lui mi sciolsi.
  et de me courber, je lui échappe.
Allora rinforzo i stridi miei, chiamo soccorso, fugge il fellon,
  Alors, je crie plus fort, j’appelle au secours, le traître fuit,
arditamente il seguo fin nella strada per fermarlo, e
  pour l’arrêter, je le poursuis hardiment dans la rue, je
sono assalitrice d’assalita. Il padre v’accorre, vuol conoscerlo,
  donne l’assaut à l’assaillant. Le père accourt, veut le
e l’iniquo, che del povero vecchio era più forte, compie
  démasquer et le cruel, plus fort que le pauvre vieillard,
il misfatto suo, compie il misfatto suo col dargli morte.
  accomplit son forfait en lui donnant la mort.

Aria

Or sai chi l’onore rapire a me volse,
  Tu sais maintenant qui a voulu prendre mon honneur,
Chi fu il traditore che il padre,
  Qui fut le traître qui
Che il padre mi tolse;
  Qui m’a enlevé mon père;
Vendetta ti chiedo,
  Je te demande vengeance,
La chiede il tuo cor, la chiede il tuo cor.
  Ton coeur l’exige, ton coeur l’exige.
Rammenta la piaga del misero seno,
  Souviens-toi de la blessure de cette pauvre poitrine,
Rimira di sangue
  Revois, le sang
Coperto, coperto il terreno,
  Recouvrant, recouvrant le sol,
Se l’ira in te langue d’un giusto furor,
  Si faiblit en toi la colère d’une juste fureur,
D’un giusto furor.
  D’une juste fureur.
Or sai chi l’onore rapire a me volse,
  Tu sais maintenant qui a voulu prendre mon honneur,
Chi fu il traditore che il padre,
  Qui fut le traître qui
Che il padre mi tolse;
  Qui m’a enlevé mon père;
Vendetta ti chiedo,
  Je te demande vengeance,
La chiede il tuo cor, la chiede il tuo cor.
  Ton coeur l’exige, ton coeur l’exige.
Rammenta la piaga, rimira di sangue...
  Souviens-toi de la blessure, revois le sang...
Vendetta ti chiedo,
  Je te demande vengeance,
La chiede il tuo cor, la chiede il tuo cor,
  Ton coeur l’exige, ton coeur l’exige.
Vendetta ti chiedo, la chiede il tuo cor,
  Je te demande vengeance, ton coeur l’exige.
Vendetta ti chiedo, la chiede il tuo cor,
  Je te demande vengeance, ton coeur l’exige.
La chiede il tuo cor, la chiede il tuo cor,
  Ton coeur l’exige, ton coeur l’exige.
La chiede il tuo cor, la chiede il tuo cor,
  Ton coeur l’exige, ton coeur l’exige.
Vendetta ti chiedo, la chiede il tuo cor,
  Je te demande vengeance, ton coeur l’exige.
Vendetta ti chiedo, la chiede il tuo cor.
  Je te demande vengeance, ton coeur l’exige.