Hector BERLIOZ
Le Carnaval romain op. 9
Orchestre Philharmonique Néerlandais, Walter GOEHR
MMS 100 W
Le 100e disque 25 cm du label «Musical Masterpiece Society» («Guilde Internationale du Disque» en pays francophones / «Musikalische Meisterwerke Serie» en pays germanophones / «Musikale Meesterwerken Serie» aux Pays-Bas) est paru comme disque échantillon, destiné à mettre en évidence les qualités de ce label:
Voir à gauche, 2e photo à partir du haut (clicquer pour une vue agrandie), pour plus de louanges...
Le contenu de ce disque varie un peu suivant le pays ou la région en question. Je vous propose ici l'une des versions vendues en Europe, avec les oeuvres suivantes:
- Johann Sebastian Bach, Toccata et Fugue en fa majeur, BWV 540, Alexandre Schreiner, orgue
- Antonio Vivaldi, Concerto pour deux trompettes en ut majeur, RV 537, Fred Hausdoerfer, Harry Sevenstern, Orchestre Philharmonique des Pays-Bas, Otto Ackermann
- Ludwig van Beethoven, Sonate No 24 en fa dièse, Op. 78, dite "À Thérèse", Grant Johannesen, piano
- Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie No 26 en mi bémol, KV 184, Orchestre Philharmonique des Pays-Bas, Otto Ackermann
- Frédéric Chopin, Fantaisie-impromptu, Op. 66, Robert Goldsand, piano
- Hector Berlioz, Ouverture du Carnaval Romain, Op. 9, Orchestre Philharmonique Néerlandais, Walter Goehr
Une partie des exemplaires de ce disque à ma disposition pour cette restauration vient de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa grande générosité.
L'ouverture «Le Carnaval romain» d'Hector Berlioz est en grande partie fondé sur deux thèmes de son opéra Benvenuto Cellini: le premier thème, andante sostenuto, emprunté à la cantilène de Cellini «Ô Térésa, vous que j’aime plus que ma vie», est confié au cor anglais solo, suivi d'une orchestration subtile du duo Cellini/Térésa (altos/petits bois). Le deuxième thème est un rapide saltarello à 6/8 évoquant le Carnaval de Rome vers la fin du premier acte et donnant son titre à l'oeuvre. À noter la réexposition du premier thème en canon (fugato des violoncelles, altos, bassons, flûtes, hautbois, violons) sur le rythme d'accompagnement du saltarello. De toutes les ouvertures de Berlioz, c’est Le Carnaval romain qui dévoile le mieux les dons orchestraux brillants du compositeur.
L'oeuvre est dédiée au Prince de Hechingen-Hohenzollern et fut donnée en première audition le 3 février 1844 (salle Herz, Paris).
Un extrait d'un compte-rendu de l'époque, cité d'un texte intitulé «Deuxième concert de M.H.Berlioz (Salle Herz)» de Joseph d'Ortigue paru dans la revue «La France Musicale», 11 février 1844, pp.45-46 et disponible grâce à cette page de la banque de données du SAS-Space (lien direct sur le fichier pdf):
"[...] Le morceau important de ce concert a été une ouverture nouvelle sur des motifs de Benvenuto Cellini, intitulée le Carnaval Romain. Pourquoi pas? Beethoven a bien écrit jusqu’à quatre ouvertures sur son opéra de Fidelio. Je n’approuve pourtant pas la manie qu’ont certains compositeurs de rajeunir leurs guenilles. Mais aujourd’hui personne ne reprochera à M. Berlioz sa prédilection pour deux ou trois motifs de son oeuvre lyrique, car le Carnaval Romain est un chef-d’oeuvre de verve mélodique, d’orchestration, de coloris, de fantaisie spirituelle. Je ne crois pas que, depuis l’aventure de Méthul, qui eut la douleur de voir tomber à plat son opéra du Jeune Henri, après que la superbe ouverture que vous savez eut été bissée, je ne crois pas, dis-je, que depuis lors jamais ouverture ait été redemandée. Celle du Carnaval Romain l’a été avec acclamation. Elle est cependant fort longue. L’auteur s’est servi pour l’andante du premier thème du trio de Benvenuto, et pour l’allegro du thème du Carnaval et dans le finale du premier acte. Mais ces deux thèmes présentent une physionomie toute nouvelle à cause de développemens, des rhythmes, des effets d’instrumentation auxquels ils ont donné lieu. L’ouverture est en la majeur. Après quelques mesures empruntées à l’allegro, arrive un point d’orgue sur la dominante mi; à cette note se joint la note sol naturel à la basse; second point d’orgue sur cette sixte. Nous voici en ut, et l’andante commence. La mélodie apparaît voilée, timide, au cor anglais, accompagnée d’un pizziccato des basses; une modulation amène la résolution en mi majeur. La mélodie passe aux altos plus articulée, plus en relief; mais l’arrangement des parties est tel, qu’en même temps que la première mesure des altos recommence la phrase, elle sert de conclusion à ce qui précède. Les violons, à leur tour, s’emparent de la mélodie dans le ton de la avec un rinforzando de tout l’orchestre, mille jeux de rhythmes piquans et une pédale intermédiaire de la trompette d’un charmant effet. L’allegro part comme un cheval dont on a long-temps réprimé l’impatience et auquel on lâche la bride. Les violons galopent pianissimo à six huit con sordini. Je n’aime pas ces gammes chromatiques exécutées en sens inverse par les flûtes et les hautbois. Il est trop visible que le compositeur a écrit ce passage pour donner le temps d’ôter les sourdines: alors éclate l’explosion du carnaval, de la danse enivrante, effrénée. La phrase est de cinq mesures, comptez bien. La loi de carrure est violée; mais la réponse est aussi de cinq mesures. Les partisans de la symétrie seront contens. Il est impossible de saisir tous les fils de cette intrigue aussi compliquée que savante. M. Berlioz, qui a l’entente des grands effets des masses, possède à un égal degré le génie des plus petits détails. Tout-à-coup l’orchestre s’éteint. Le pédale la grave résonne aux violons. Les bassons font entendre l’accord de si bémol; le trombone récite la mélodie de l’andante qui s’agence avec celle de l’allegro. La pédale la reparaît aux seconds violons, la mélodie de l’andante revient en fa aux cors, puis encore en la aux trombones; tout cela prépare la péroraison; l’orchestre est lancé à tout vitesse; les cuivres jettent au milieu de cette // 46 // course impétueuse des accords de septième qui semblent éloigner la tonalité de la, laquelle reparaît brusquement, mais pourtant naturellement, et tout est terminée.
Cette ouverture du Carnaval Romain commençait la seconde partie du concert, qui a été remplie par l’allegro de la Fête, l’adagio et le scherzo féérique de la reine Mab de Roméo et Juliette, cette belle oeuvre où M.Berlioz a si habilement mêlé le drame à la symphonie, la symphonie au drame, qui marchent et se développent l’un l’autre sans jamais se confondre.[...]"
Pour la partition voir par exemple cette page de l'IMSLP.
C'est avec cette oeuvre que se termine le disque, Walter GOEHR dirige un orchestre nommé Orchestre Philharmonique des Pays-Bas: il s'agit là certainement d'un nom générique utilisé pour un ensemble formé pour l'occasion, comme dans beaucoup d'autres enregistrements du label Concert Hall & Sociétés affiliées.
Voici donc...
Hector Berlioz, Le Carnaval romain op. 9, Orchestre Philharmonique Néerlandais (Orchestre Philharmonique des Pays-Bas), Walter Goehr, MMS 100 W (Allegro assai con fuoco - Andante sostenuto - Tempo I. Allegro vivace 08:47)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
MMS 100 W, E4KL 0228/0221 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> FLAC
1 fichier FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition Guilde Internationale du Disque
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition Guilde Internationale du Disque
Verso de la pochette du disque MMS 100 W, édition Guilde Internationale du Disque
Verso de la pochette du disque MMS 100 W, édition Guilde Internationale du Disque
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition allemande
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition allemande
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition Pays-Bas
Recto de la pochette du disque MMS 100 W, édition Pays-Bas
Étiquette face 1 du disque MMS 100 W, édition allemande
Étiquette face 1 du disque MMS 100 W, édition allemande
Étiquette face 2 du disque MMS 100 W, édition allemande
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Étiquette face 1 du disque MMS 100 W, édition française
Étiquette face 1 du disque MMS 100 W, édition française
Étiquette face 2 du disque MMS 100 W, édition française
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