Le portrait de Karl Ristenpart illustrant l'en-tête de cette rubrique - et reproduit à gauche, ainsi qu'au bas de cette page - est extrait d'une photo de la collection privée de Nicolas Reichel, utilisée avec son aimable autorisation, © tout droits réservés.
Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto No 1 en sol majeur pour flûte et orchestre,
KV 313 (285c)
Jean-Pierre RAMPAL
Orchestre de Chambre de la Sarre
Karl RISTENPART, 1954
Ce concerto est le premier de trois commandés en 1777 par Willem van Britten de Jong (aussi connu sous le nom de Ferdinand De Jean), un riche commerçant et amateur de flûte néerlandais.
À cette époque Mozart séjourne à Mannheim, à la recherche d'un nouvel emploi. Il se lie d'amitié avec Johann Baptist Wendling, le flûtiste de l'Orchestre de Mannheim, qui lui procure cette commande: c'est dans cette ville que Mozart achève de composer ce premier concerto, en janvier 1778.
Bien qu'il n'existe plus de partition autographe, ce concerto est considéré comme étant authentique. C'est le seul que Mozart compose uniquement pour la flûte, le second - KV 314 - étant une transposition en ré majeur de son concerto pour hautbois, et le troisième de la commande n'ayant jamais été composé.
Bien qu'à cette époque Mozart n'aimait pas la flûte, il réalise un chef d'oeuvre, montrant qu'il sait passer outre des ses sentiments. Un concerto d'ailleurs trop difficile pour De Jean, qui voulait une oeuvre facile à interpréter, pour un flûtiste amateur: ignorant les termes de la commande, Mozart crée par contre une oeuvre d'une grande virtuosité technique, et aussi d'une grande profondeur musicale, une composition peut-être influencée par Wendling.
"[...] Le mouvement initial (allegro maestoso), de facture ambitieuse, présente un premier thème à l’allure enjouée et bondissant qui, dans ses expositions successives passe à un climat rêveur dans la tonalité de mi mineur. Des traits virtuoses et le dialogue intense avec l’orchestre employé ici avec soin procure à sa charmante élévation une impression persistante. C’est, comme l’écrivait le musicologue Alfred Einstein au sujet de cette oeuvre, «comme si l’on ouvrait subitement les portes et les fenêtres et qu’un vent frais emplissait la pièce».
Le mouvement lent (adagio non troppo), mystérieux et introverti, repose sur les cordes ici utilisées avec des sourdines et est le seul mouvement qui ait recours à trois flûtes (en ce temps-là, les deux hautboïstes qui jouaient dans les deux autres mouvements tenaient également les parties de flûtes dans les tutti) et mène son thème principal simple à la mélodie ascendante et traînante dans des zones harmoniques indéterminées sondant ainsi des régions expressives qui, jusqu’alors dans l’oeuvre de Mozart, n’allaient absolument pas de soi.
Le mouvement final, un Rondo, est un modèle de cette joie de vivre dont le thème, un menuet de belle prestance, n’est brièvement troublé que par des épisodes en mode mineur. [...]" citation extraite d'un texte de Horst A. Scholz, 2005/2008, publié dans ce livret du CD BIS-SACD-1539.
Dans l'enregistrement proposé sur cette page, Karl RISTENPART dirige le «Saarländisches Kammerorchester», l'Orchestre de Chambre de la Sarre (à l'origine, en 1953, nommé «Kammer-Orchester Saarlouis», plus tard, début des années 1960, «Kammerorchester des Saarländischen Rundfunks»), avec le jeune Jean-Pierre RAMPAL en soliste. Il s'agit d'une prise de son probablement faite en studio, provenant des archives de la Radio de la Sarre, «Saarländischer Rundfunk (SR)», et datant de 1954.
Voici donc...
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto No 1 en sol majeur pour flûte et orchestre, KV 313 (285c), Jean-Pierre Rampal, flûte, Orchestre de Chambre de la Sarre, Karl Ristenpart, 1954
1. Allegro maestoso 09:16 (-> 09:16)
2. Adagio ma non troppo 08:54 (-> 18:10)
3. Rondeau. Tempo di Menuetto 07:04 (-> 25:14)
Provenance: Radiodiffusion (Archives Saarländischer Rundfunk SR).
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Karl RISTENPART, photo de la collection privée de Nicolas REICHEL, utilisée avec son aimable autorisation, © tout droits réservés.
