Mon Musée Musical - 2e partie Chopin op 11

Frédéric CHOPIN
Concerto pour piano No 1 en mi mineur, op. 11
Hans RICHTER-HAASER
Grosses Orchester des Suedwestfunks
(SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg)
Hans ROSBAUD
28 avril 1961, SWF-Musikstudio Baden-Baden

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Frédéric Chopin compose ce concerto en mi mineur entre avril et août 1830. Il l'a donc composé quelques mois après son deuxième concerto en fa mineur (écrit entre l'automne 1829 et le début de 1830): la raison de cette inversion chronologique dans la numérotation vient du simple fait que le deuxième composé parut le premier chez Schlesinger à Paris en juillet 1833, avant le premier composé qui est ainsi devenu le No 2 - publié chez Breitkopf (Leipzig) en avril 1836.
Frédéric Chopin en donne lui-même la première audition d’abord en privé le 22 septembre 1830, puis en public, à l’Hôtel de ville de Varsovie, le 11 octobre 1830. Ce fut son dernier concert en Pologne: peu après il quitte Varsovie pour Vienne, et ne reviendra jamais dans son pays natal.

Une courte description extraite des notes rédigées en 2008 par Jeremy Nicholas pour Hyperion:

"[...] Chopin puisa chez Hummel, Field, Weber et Moscheles - et, dans une moindre mesure, chez Kalkbrenner, Herz et Ries. Certains matériels thématiques du Concerto en la mineur de Hummel rappellent ainsi étrangement ceux du Concerto en mi mineur de Chopin.

L’op. 11 a une très longue exposition orchestrale (deux fois plus longue que celle de l’op. 21) marquée Allegro maestoso. L’apparition du touchant second sujet, archétypique de Chopin, est un moment d’exquise beauté.

Le deuxième mouvement, étiqueté Romanza, est un languide thème en mi majeur façon nocturne auquel s’oppose un second sujet en si majeur. Le 15 mai 1830, Chopin travaillait encore à ce Concerto lorsqu’il précisa dans une lettre ce qu’il pensait de ce mouvement - c’est l’une des rares fois où il fait allusion à un programme caché derrière sa musique: «Il n’est pas fait pour être fort; c’est plus une romance, paisible, mélancolique; il faudrait qu’il donne l’impression de contempler tendrement un lieu rappelant mille souvenirs chers. C’est une espèce de méditation par un splendide temps de printemps, mais au clair de lune. Voilà pourquoi j’ai étouffé l’accompagnement.»

Le mouvement final (Vivace) est un rondo enjoué ressemblant un peu à la populaire danse folklorique polonaise appelée krakowiak. Malgré le signe de la mesure du Concerto, il est, comme la Romanza, écrit en mi majeur. [...]"

Dans l'interprétation que je vous en propose sur cette page Hans ROSBAUD dirige «son» Grand Orchestre de la Südwestfunk - «Grosses Orchester des Südwestfunks», l'actuel «SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg» - dont il a été le chef titulaire de 1950 à son décès. Le soliste est Hans RICHTER-HAASER (1912-1980, portrait à gauche extrait de la pochette du disque Eterna 8 20 433), une prise de son de la radio «Südwestfunk» du 28 avril 1961, «SWF-Musikstudio» de Baden-Baden (il y a une petite divergence sur la date de l'enregistrement: selon la discographie de Joan Evans en page 122 il s'agit du 28 avril, selon le commentaire fait lors d'une rediffusion par contre du 24 avril).

Selon l'ouvrage de Joan Evans c'est l'un des deux enregistrements connus de Hans Rosbaud dirigeant une oeuvre de Chopin, le deuxième étant le Concerto No 2 avec Nikita Magaloff datant du 10 octobre 1951.

En ce qui concerne Hans Richter-Haaser il me semble que c'est son seul enregistrement connu de cette oeuvre.

Voici donc...

Frédéric Chopin, Concerto pour piano et orchestre No 1 en mi mineur, op. 11, Hans Richter-Haaser, Grosses Orchester des Suedwestfunks (SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg), Hans Rosbaud, 28 avril 1961, SWF-Musikstudio Baden-Baden (1. Allegro maestoso 18:42, 2. Romance: Larghetto 09:42, 3. Rondo: vivace 08:57)

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