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Hans ROSBAUD, Donaueschinger Musiktage, 17.10.1954, extrait d'une photo du Staatsarchiv Freiburg W 134 Nr. 039524b, Sammlung Willy Pragher I: Filmnegative Baden-Württemberg, Filmnegative, Ordner 583, cliquer pour voir l'original
Hans ROSBAUD dirigeant une oeuvre de Debussy, Donaueschinger Musiktage, 18.10.1958, extrait d'une photo du Staatsarchiv Freiburg W 134, Sammlung Willy Pragher I: Filmnegative Baden-Württemberg, Archivischer Identifikator: 5-432424, cliquer pour voir l'original
Hans ROSBAUD en 1958, cliquer pour une vue agrandie
Hans ROSBAUD, date ??, photographe ??, lieu ??, cliquer pour une vue agrandie
Andor FOLDES, fin des années 1950, photo de presse Remington, cliquer pour une vue agrandie
Andor FOLDES, début des années 1960, photo de presse DGG, cliquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Rosbaud 155 250
À droite et à gauche: portraits d'Andor FOLDES  et de Hans ROSBAUD, pour les références voir les légendes des photos
Edvard GRIEG
Concerto pour piano en la mineur, Op. 16
Andor FOLDES
Grand Orchestre de la Südwestfunk
Hans ROSBAUD
Musikstudio Baden-Baden, 29 octobre 1952

C'est au Danemark, en 1868, qu'Edvard Grieg termine de composer son concerto pour piano, au terme d’un été heureux, marqué par la naissance de sa fille unique Alexandra. C'est le seul concerto qu'il ait achevé, il fait partie de ses oeuvres de jeunesse - Grieg a alors 25 ans. L'oeuvre est dédiée au pianiste norvégien Edmund Neupert. La première audition aurait du avoir lieu à Copenhague au Nouvel An de 1869. L'orchestration prenant toutefois plus de temps que prévu, ce n'est que le 3 avril 1870 que Neupert put jouer le concerto pour la première fois en public: l'oeuvre eut immédiatement un très grand succès.

Sur cette oeuvre, cité d'un texte de Charlotte Ginot-Slacik publié dans ce programme du site de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse:

"[...] Rayonnante, l’oeuvre marque l’accomplissement du musicien, parvenu à la pleine maîtrise de ses moyens après des études à Leipzig, en Allemagne. Celles-ci lui avaient sans nul doute permis de découvrir la musique de Robert Schumann; le Concerto pour piano et orchestre en la mineur est d’ailleurs composé dans la même tonalité que le Concerto pour piano du musicien allemand. C’est pourtant à une autre figure du romantisme allemand que le concerto de Grieg doit sa notoriété: le flamboyant Franz Liszt. En 1870, Grieg se rend à Rome où Liszt déchiffre son oeuvre devant lui. La bienveillance de Liszt, ses conseils chaleureux, son enthousiasme pour le Concerto pour piano et orchestre en la mineur furent d’un précieux réconfort pour Grieg: «Dans les moments de déception et d’amertume, je me rappellerai ses propos, et le souvenir de cette heure exercera une force merveilleuse qui me permettra de poursuivre dans les jours de malheur.» Conseils d’un aîné à un musicien encore très jeune – vingt-sept ans – et enthousiasme du pianiste devant ce nouveau monument ajouté à la littérature pianistique: «Il se leva d’un bond, traversa la grande pièce d’un pas théâtral, le bras levé vers le ciel, et hurla littéralement le thème à pleins poumons», raconte encore Grieg.

À l’issue de cette rencontre, Grieg remanie son oeuvre, dont il accentue la dimension norvégienne sur les conseils de Liszt: le thème de l’Allegro molto moderato renvoie au Halling, danse populaire à deux temps norvégienne. Le discours harmonique sans cesse parcouru d’inflexions modales selon la tradition mélodique norvégienne donne à l’oeuvre sa couleur caractéristique. L’exubérance le dispute au lyrisme: le deuxième mouvement est un nocturne, une rêverie dont le lyrisme semble invoquer les paysages du grand nord.

En parallèle de cette inscription dans la culture norvégienne, le Concerto pour piano et orchestre en la mineur d’Edvard Grieg est aussi un bel hommage à Liszt: la cadence entièrement écrite du premier mouvement invoque nombre de «gestes» pianistiques lisztiens et peut apparaître comme un hommage à la Sonate en si mineur du musicien hongrois. Le Finale, à nouveau parcouru par le thème de Halling, déploie une virtuosité transcendantale. Véritable destrier, le piano s’oppose, se déploie face à l’orchestre, évoquant irrésistiblement ces phrases de Liszt: «Mon piano, c’est pour moi ce qu’est au marin sa frégate, ce qu’est à l’Arabe son coursier, plus encore peut-être, car mon piano, c’est moi, c’est ma parole, c’est ma vie; c’est le dépositaire intime de tout ce qui s’est agité dans mon cerveau aux jours les plus brûlants de ma jeunesse; c’est là qu’ont été tous mes désirs, tous mes rêves, toutes mes joies et toutes mes douleurs.» [...]"
Cité d'un texte de Charlotte Ginot-Slacik publié dans ce programme du site de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse.

Une courte description citée d'un texte de Hallan B. Ho publié en 1993 dans les pages 165 et 166 de ce livret:

"[...] L’héritage de la tradition romantique allemande fournit la base stylistique réelle de l’oeuvre, mais Grieg dota le concerto de plusieurs traits de sa propre personnalité musicale, surtout les éléments variés de musique folklorique au caractère expressément norvégien. Déjà dans les mesures initiales, il lâche les cascades au piano qui font office de signal personnel, le motif «griegien» : de l'octave descendant à la septième et la quinte. La clarinette introduit les rythmes pointés du sujet principal. Un bref pont rappelant un halling est suivi du second sujet, mélodiquement accompli, en do majeur. Le brusque développement concentré commence avec l’orchestre au complet jouant des motifs de la fanfare initiale du piano, mais en fin de compte en do majeur, après quoi le thème principal est développé avec beaucoup de mélodie dans différentes tonalités. Dans la récapitulation écourtée mais autrement peu modifiée, la cadence pour piano extrêmement brillante et musicalement éloquente ressort avec son pianissimo final. A sa fin, la cadence à la forte tension musicale est ainsi reliée à la fanfare initiale de l’oeuvre.

Dans le mouvement intermédiaire du concerto (en ré bémol majeur), Grieg crée sa propre «musique de nuit», non pas le nocturne sud-européen, mais des effets miroitants de la nuit claire d’un solstice d’été dans le Nord. A l’intérieur d’un cadre formel très simple (ABA'), il évoque des sonorités poétiques d’une remarquable beauté dans de courts dialogues d’abord entre des instruments de l’orchestre et ensuite dans la section B avec le piano qui est resté silencieux jusqu’à ce moment. Dans la section A', le piano reprend le matériel thématique des mesures initiales, d’abord avec une grande intensité avant de disparaître finalement dans un dialogue pianissimo avec un cor solo en ré bémol (phrygien).

Le mouvement final est considéré avec raison comme le plus typiquement nationaliste de l’oeuvre. Le thème principal remarquablement insistant annoncé par le soliste après quelques mesures d’introduction présente les rythmes du halling et les sonorités du violon de Hardanger avec ses pédales, ses quintes à vide et ses dissonances aiguës. Le second sujet (en do majeur) introduit de nouveaux éléments dansants mais retourne vite au matériel thématique du premier sujet. Le mouvement est incidemment construit comme une sonate en rondo. Au lieu de développer le matériel dans une section à part, Grieg introduit, en guise de contraste, un passage lyrique en fa majeur avec un cantabile beau et serein déroulé dans un passage étendu faisant un tout complet. Suit une récapitulation du matériel précédent où la section contrastante est développée davantage grâce à de nouvelles modulations avant une cadence finale. Subitement, la cadence commence avec le thème de halling transformé en springar (en mesures à 3/4) où la partie pour piano se complique de plus en plus. Arrive alors le point culminant du mouvement: le thème de la section contrastante (en la majeur) est introduit comme une apothéose dans un tutti grandiose. À la toute fin, deux cadences mixolydiennes (ayant sol somme sensible au lieu de sol dièse dans l’accord de dominante) couronnent l’oeuvre. C’est à cause de cette tournure inhabituelle que Liszt s’exclama enchanté lors de sa première lecture de l’oeuvre en 1870: «sol bécarre, sol bécarre, non pas sol dièse! Magnifique! Ça sonne si typiquement suédois!»
Cité d'un texte de Hallan B. Ho publié en 1993 dans les pages 165 et 166 de ce livret.

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Dans une prise de son faite en studio à Baden-Baden le 29 octobre 1952, Andor FOLDES est accompagné par le Grand Orchestre de la Südwestfunk dirigé par Hans ROSBAUD: selon l'ouvrage «Hans Rosbaud - A Bio-Bibliography» de Joans Evans, il s'agit du seul enregistrement actuellement connu rassemblant Andor Foldes et Hans Rosbaud.

Voici donc...

Edvard Grieg, Concerto pour piano en la mineur, Op. 16, Andor Foldes, Grosses Orchester des Südwestfunks, Hans Rosbaud, Musikstudio Baden-Baden, 29 octobre 1952

1. Allegro molto moderato            12:11 (-> 12:11)
2. Adagio                            05:51 (-> 18:02)
3. Allegro moderato molto e marcato  09:27 (-> 27:29)

Provenance: Radiodiffusion (Archives SWF).
que vous pouvez obtenir en...
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(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.