Joseph HAYDN,
Symphonie concertante pour hautbois, basson,
violon, violoncelle et orchestre en si bémol majeur
Op. 84, HOB I:105
Heinz NORDBRUCH, hautbois, Fritz HENKER, basson
Friedrich WÜHRER Jr., violon, Fritz SOMMER, violoncelle
Orchestre de Chambre de Hamburg
Hans-Jürgen WALTHER
«Musical Masterpiece Society» MMS 2101
Cette symphonie concertante est donnée en première audition le 9 mars 1792, avec en violon solo Johann Peter Salomon, l'imprésario de Joseph Haydn à Londres. Le Morning Herald de Londres écrivait après cette première édition: "[...] A new concertante from Haydn combined with all the excellencies of music; it was profound, airy, affecting and original, and the performance was in unison with the merit of the composition. Salomon particularly exerted himself on this occasion, in doing justice to the music of his friend Haydn. [...]" cité d'après cette page du site d'Hyperion.
Cité de cette même page, un excellent commentaire de Richard Wigmore:
"[...] Haydn avait récemment créé les symphonies nos 93 et 98 dans la série de concerts de Salomon aux Hanover Square Rooms. Le succès retentissant de la création de la «Surprise», nº 94, allait suivre deux semaines plus tard. Au milieu de ses triomphes symphoniques, Haydn avait composé à la hâte sa «Concertante» (comme il l’appelait) dans un esprit de rivalité avec le Concert Professional dirigé par son ancien élève Ignaz Pleyel. [...]
Mélodieux et infailliblement inventif, ce concerto à plusieurs solistes utilise les quatre instruments dans des permutations en évolution constante: les deux instruments à vent se mesurant aux cordes, les deux instruments aigus aux deux instruments graves, le violon et le basson opposés au hautbois et au violoncelle (comme au début de l’Andante), ou simplement comme un quatuor de timbres contrastés.
À côté du dynamisme des symphonies londoniennes contemporaines, l’Allegro initial semble calme et raffiné, marqué par un nombre relativement réduit (pour Haydn) de changements harmoniques. Avec quatre solistes à présenter, le compositeur cherche davantage à charmer qu’à défier. Les contrastes de couleur et les démonstrations de virtuosité ont la priorité sur un argument thématique tendu. Mais à partir du moment où les solistes entrent d’un air dégagé au milieu du tutti initial, la musique regorge de l’esprit et de la subtilité de Haydn. À l’entrée «officielle» du solo, les deux aspects du thème principal sont ingénieusement partagés entre les deux instruments à cordes et les deux instruments à vent: le violon et le violoncelle chantent à tour de rôle la phrase lyrique initiale, tandis que la réponse sonore de tout l’orchestre est réinterprétée par le hautbois et le basson. Il y a un développement particulièrement inspiré, amorcé par le thème principal (au violoncelle) dans la sombre tonalité de ré bémol majeur - riche et étrange après le fa majeur précédent - pour évoluer ensuite sous la forme d’un magnifique dialogue en imitation, avec des glissements chromatiques poignants. Ces textures chromatiques imitatives trouvent leur écho dans la cadence élaborée, conçue par Haydn comme le sommet expressif du mouvement.
L’Andante en fa majeur, dans la métrique pastorale préférée de Haydn, oublie les trompettes, les timbales, les bassons et l’un des hautbois de l’orchestre. Ce mouvement agréable est par essence de la musique de chambre détendue pour les solistes, brièvement interrompue par une apparition inattendue du thème principal à l’orchestre.
Le finale, qui se concentre sur «les surprises soudaines provenant de brusques silences», comme le dit l’Oracle de Londres, égale ceux des six premières symphonies londoniennes en exubérance et en ressources contrapuntiques. Après un tutti exaltant, l’apparition du thème entraînant de la contredanse est retardée deux fois par de pseudo récitatifs pour Salomon. Haydn reprend ensuite ce stratagème à la suite d’un autre de ses brillants développements contrapuntiques. Juste avant l’adieu final, il a encore une surprise en réserve, plongeant la musique de la tonalité d’origine apparemment sûre de si bémol majeur dans celle de sol bémol majeur - homologue plus théâtral de la ruse harmonique analogue dans le développement du premier mouvement.[...]"
Citations extraites des notes rédigées en 2015 par Richard Wigmore pour Hyperion, dans une traduction de Marie-Stella Pâris.
Pour la partition voir par exemple cette page de l'IMSLP.
Dans l'interprétation que je vous en propose, Hans-Jürgen WALTHER dirige l'Orchestre de Chambre de Hambourg. Hans-Jürgen Walther fonde cet orchestre en 1950 (1), donc vers la fin de ses études au conservatoire de Hamburg. En 1960 l'orchestre fusionne avec le «Hamburger Symphonieorchester» et le «Hamburger Bach-Orchester» pour former le «Vereinigte Hamburger Orchester», plus tard rebaptisé en «Hamburger Symphoniker». Le nom de «Hamburger Kammerorchester» fut par la suite souvent réutilisé pour une formation de chambre des «Hamburger Symphoniker».
Les solistes sont:
Heinz NORDBRUCH, hautbois
Hautboïste et pédagogue de nationalité allemande
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En 1964 Heinz Nordbruch - hautbois-solo der l'Orchestre Symphonique de la NDR - commence d'enseigner le hautbois à la Hochschule für Musik und darstellende Kunst de Hamburg (Ref.: Hamburger Abendblatt, 26.03.64, rubrique Kurz notiert). En 1974 il est nommé professeur (Ref.: Hamburger Abendblatt, 30.05.1974, rubrique Kurz notiert).
Fritz HENKER, basson
05.05.1914, Dresden - 08.08.1995, Bayreuth
Bassoniste et pédagogue de nationalité allemande
Une courte biographie extraite de ce fichier pdf:
- 1929 Studium an der privaten Musikschule in Halle
- 1930 Schüler der Orchesterschule der Sächsischen Staatskapelle in Dresden; bekam von seinem Fagottlehrer ein Heckel-Fagott, das er 60 Jahre lang spielte
- 1933/34 erster Fagottist des Berner Musikvereins und des städtischen Orchesters Rostock
- 1935 erster Fagottist am Deutschen Opernhaus Berlin (Wilhelm Furtwängler, Karl Böhm, Yehudi Menuhin) und Mitglied der Kammermusikvereinigung des Deutschen Opernhauses
- 1939 Mitglied des Kammerorchesters Hans v. Benda
- 1941-1948 Kriegsdienst und Gefangenschaft
- 1948 erster Fagottist am Städtischen Opernhaus Berlin; anschließend erster Fagottist am Nordwestdeutschen Rundfunk Hamburg; erste Rundfunk- und Schallplattenaufnahmen beim NDR
- 1954-1979 erster Fagottist des Hamburger Philharmonischen Orchesters (Joseph Keilberth); Mitglied des Hamburger Kammerorchesters und der Hamburger Bläservereinigung; 7 Jahre lang Fagottist in Ansbach bei der Bachwoche; 10 Jahr lang Fagottist im Festspielorchester Bayreuth
- 1954-1961 Solofagottist in Richters Kammerorchester, dem späteren Bach-Orchester. Vor allem bei der Ansbacher Bachwoche findet sich sein Name regelmäßig im Programmheft dieser Jahre. Er wirkte auch bei Schallplattenaufnahmen der DGG mit, so bei einigen Bach-Kantaten und in der Einspielung von Bachs h-moll-Messe 1961.
- 1974 Professor für Fagott am Konservatorium Hamburg (Blankenese)
- 1980-1982 Professor in Japan an der Staatlichen Musikhochschule Tokio
Zahlreiche Gastspiele im Ausland, vor allem in Italien, zuletzt 1987 beim Musikfestival Lugano (Aranno)
Experte von Yamaha für Fagottbau
Pour quelques photos voir cette page du site dédié à Karl Richter.
Friedrich WÜHRER Jr., violon
1925, Wien - 2000, Hamburg
Violoniste et pédagogue d'origine autrichienne
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Friedrich Wührer Jr. était le fils du pianiste Friedrich Wührer (ref.: Musikhalle: Friedrich Wührer huldigte Wien, Hamburger Abendblatt, 16.10.89)
Sur Friedrich Wührer Jr., trois extraits de la Hamburger Abendblatt:
a) Drei Musiker geehrt, Hamburger Abendblatt 1.11.1976
Erich Sichermann, Fritz Sommer und Friedrich Wührer, drei bekannte Hamburger Musiker von den Philharmonikern bzw. vom NDR-Sinfonieorchester, sind von der Lübecker Musikhochschule, an der sie lehren, zu Professoren ernannt worden.
b) Der Geiger Friedrich Wührer feiert an diesem Wochenende 70. Geburtstag - Ein reiches Musikerleben, Hamburger Abendblatt 21.01.1995
Acht Hamburger Generalmusikdirektoren hat er seit 1952 als philharmonischer Konzertmeister in Oper und Konzert gedient. Seit 1991 lebt Friedrich Wührer, der an diesem Sonntag 70 Jahre alt wird, im Ruhestand.
Noch unterrichtet der Professor an der Musikhochschule Lübeck fünf Studenten. Ab und zu setzt er als Konzertmeister bei Franz Molins Konzertanter Oper oder stellvertretend in den Opernorchestern von Kiel und Lübeck und bei den Hamburger Symphonikern seine Celoniato-Geige von 1733 unters Kinn. Im Sommer geht's für zwei bis drei Monate auf der eigenen Jacht mit Frau Welta und zehn Katzen hinaus aufs Meer.
Wührer, in Wien geboren und bei Wolfgang Schneiderhan ausgebildet, schwelgt in Erinnerungen. In Wien prägten den jungen Geiger zum Beispiel die Mozart-Opern unter Josef Krips, der "Tannhäuser" unter Knappertsbusch, Verdis "Don Carlos" unter Böhm, Beethovens Neunte unter Furtwängler; in München dann beim Rundfunk-Symphonieorchester die Bruckner-Sinfonien unter Eugen Jochum oder "La Boheme" unter Clemens Krauss.
Ins musikalische Bewußtsein der Hamburger brachte sich Wührer als solistischer Konzertmeister des früheren Hamburger Kammerorchesters (1954 bis 1960) und mit eigenen Ensembles.
c) Friedrich Wührer gestorben, Hamburger Abendblatt 22.04.2000
Der Geiger Friedrich Wührer, viele Jahre Konzertmeister des Philharmonischen Staatsorchesters Hamburg, ist nach langer, schwerer Krankheit 75-jährig in Hamburg gestorben. Der gebürtige Wiener, Schüler von Wolfgang Schneiderhan, war Primarius des nach ihm benannten Streichquartetts, leitete ein Streichsextett und das Wührer-Kammerorchester. Als Primus inter pares gastierte er mit diesen Ensembles in allen Musikzentren der Welt. Viele Schallplattenaufnahmen klassischer Werke von Bach über Mozart bis Brahms und Strauss zeugen von den werkgetreuen Interpretationen des Geigers. An der Musikhochschule Lübeck unterrichtete er als Professor.
Fritz SOMMER, violoncelle
Violoncelliste et pédagogue
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Dans les années 1950 Fritz Sommer est «Cello-Konzertmeister» de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Hamburg (Ref.: Hamburger Abendblatt, 26.03.52)
Il enseigne au conservatoire de Lübeck, est nommé professeur en 1976 (Ref.: Drei Musiker geehrt, Hamburger Abendblatt 1.11.1976)
L'enregistrement paraît sur le disque MMS 2101 (photo de la pochette et des étiquettes à gauche), entièrement consacré à des oeuvres de Joseph Haydn: le concerto pour trompette HOB VIIe:1 - Herbert Bräunig, Frankfurter Kammerorchester, Carl Bamberger - sur sa première face, le divertimento pour flûte HOB II:D8 - Willy Urfer, Orchestre Symphonique de Winterthur, Clemens Dahinden - et la symphonie concertante HOB I:105 - Heinz Nordbruch, Fritz Henker, Friedrich Wührer Jr., Fritz Sommer, Hamburger Kammerorchester, Hans-Jürgen Walther - sur l'autre face.
Les deux exemplaires à ma disposition pour cette restauration viennent de l'inépuisable collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.
Voici donc...
Joseph Haydn, Sinfonia Concertante für Oboe, Fagott, Violine, Cello und Orchester in B-Dur, Op. 84, HOB I:105, Heinz Nordbruch, Oboe, Fritz Henker, Fagott, Friedrich Wührer Jr., Violine, Fritz Sommer, Violoncello, Hamburger Kammerorchester, Hans-Jürgen Walther, «Musical Masterpiece Society» MMS 2101, X PARTX. 38.820/21 M6-189717/190243 (1. Allegro 09:08, 2. Andante 05:52, 3. Allegro con spirito 06:45)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site
«Musical Masterpiece Society» MMS 2101, X PARTX. 38.821 M6-190243 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> FLAC
3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
Sur le «Hamburger Kammerorchester»:
Hans-Jürgen Walther will zurücktreten - Krise im Kammerorchester?, Hamburger Abendblatt, 11.09.1957
Der Gründer und langjährige künstlerische Leiter des Hamburger Kammerorchesters, Hans-Jürgen Walther, hat die Hamburger Kulturbehörde in einem Schreiben von Rücktrittsabsichten verständigt.
Walther hatte vor sieben Jahren in privater Initiative das Hamburger Kammerorchester gegründet. Es erhält jetzt einen Zuschuß der Kulturbehörde in Höhe von 45 000 Mark. Das Orchester gab eine Anzahl von Konzerten und bespielte Schallplatten für eine amerikanische Herstellerfirma. Walther begründet seinen Rücktritt damit, daß seine künstlerische Arbeit durch einen neuen "kollektiven Vorstand" nicht mehr unabhängig sei. Es müsse einem Dirigenten überlassen bleiben, mit welchen Solisten und mit welcher Orchesterbesetzung musiziert werden könne. Das sei aber nicht mehr gewährleistet.
Walther hat vor seinem Rücktritt den Vertreter der amerikanischen Schallplattenfirma, Mr. Lazar, gebeten, auch in Zukunft mit dem Hamburger Kammerorchester Aufnahmen zu machen. Mr. Lazar konnte auf Befragen noch nicht endgültig sagen, ob er mit dem Hamburger Kammerorchester weiter arbeiten oder auf bereits vorliegende Angebote anderer Orchester zurückgreifen würde.
Das Hamburger Kammerorchester will für die Winter-Saison bereits getroffene Vereinbarungen einhalten. Wie Vorstandsmitglied Hinrichs erklärt, hat der Orchester-Vorstand die Kulturbehörde gebeten, "Vertrauen zu behalten" und dem Orchester Zeit zu geben, die Nachfolge Walthers zu klären. Das nächste Konzert des Kammerorchesters in der Hansestadt ist für den 15. Oktober in der Musikhalle vorgesehen.
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MMS 2101, étiquette face 1
MMS 2101, étiquette face 1
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MMS 2101, étiquette face 2
MMS 2101, étiquette face 2
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