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Walter GOEHR
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À DROITE: Alban BERG en 1909photographe: d'Ora, © Photo by Imagno/Getty Images, photo disponible pour les utilisations éditoriales non commerciales
Alban BERG
«Sieben frühe Lieder» («Sept Lieder de jeunesse»)
orchestration de 1928
Kathryn HARVEY
Orchestre de Radio Zurich [1], Walter GOEHR
Concert Hall Society, annual series, 7, Release G-12
Enregistré pendant l'été 1951 à Zürich

Pendant qu'il étudie auprès d'Arnold Schoenberg, Alban Berg compose un assez grand nombre de Lieder, dont on ne connait pas le nombre exact. Il n'en publiera plus tard toutefois qu'une dizaine [2],
dont six composés pour voix de femme et piano entre 1905 et 1908, sur des textes de six poètes de langue allemande - Hauptmann, Lenau, Storm, Rilke, Schlaf et Hartleben - évoquant l’Amour au travers de la nature et des éléments. En 1928, Alban Berg reprend ces lieder, en ajoute un septième, sur un texte d’Honenberg, et les orchestre, sans modifier la partie vocale. La première audition a lieu le 6 novembre de la même année, à Vienne par la soprano Ruzena Herlinger.

"[...] Hélène Berg aimait les lieder de son mari écrits aux premiers temps de leurs amours. En 1928, Berg en extrait sept, composés de 1905 à 1908, et les orchestre. Presque tous les blasons du lied sont réunis: le rossignol («Die Nachtigall»; Storm), l'indicible et intraduisible «Sehnsucht» (Nostalgie, Désir, Regret?) où culmine la «Liebesode» (Ode d'amour; Hartleben ), et surtout la nuit («Nacht»; Hauptmann), dont sont imprégnés «Schilflied» (Chant dans les roseaux; Lenau), ainsi que le magnifique «Traumgekrönt» (Couronné de rêves; Rilke). Hommage à l'épouse oblige, une part importante est réservée à l'expression d'un climat de bonheur tranquille, qui n'est pas dominant dans le monde du lied («Im Zimmer», Dans la chambre; Schlaf, et «Sommertage», Journées d'été; Hohenberg). Aujourd'hui, où une partie de cette production de jeunesse est publiée [2],
les raisons musicales du choix du compositeur sautent aux yeux: il retient ceux dont la ligne de chant est la plus belle. En outre, ces Lieder possèdent tous de grandes possibilités polyphoniques. Berg ne donne pas une simple parure orchestrale (comme le fera un Richard Strauss pour son épouse), mais en révèle «la nature symphonique latente» (Mosco Camer), tout en magnifiant, par la plénitude de son orchestration, la chaude expression post-romantique.

Justice est rendue à Lenau, ce Nerval autrichien, dans le délicat «Schilflied» où Berg réalise une sorte d'étude complète de là suspension, avec un accompagnement translucide de quinze timbres solistes (hommage au Schönberg de la Kammersymphonie op. 9, contemporaine de la première version de ce lied?) exploitant une rythmique allégée (mesure à 6/8 avec pulsation brève/longue), et adossé à une suspension harmonique où le chromatisme retarde subtilement l'affirmation tonale. Mais ne nous y trompons pas: «Dans la lumière trouble du Schilflied pointe déjà l'éclipse éternelle qui assombrit les champs et les rues de Wozzeck» (Adorno).

«Seele» (âme), «Traum» (rêve), «Nacht» (nuit) sont les mots-clés de «Traumgekrönt», qui ont inspiré à Berg son lied le plus personnel du recueil. Le compositeur confère une valeur thématique aux éléments qui constituent son tissu contrapuntique, toujours combinés aux moments importants [...]. Le contrepoint n'est plus décoratif, mais structurel: le langage des premiers opus bergiens est constitué.

Entendu dans la continuité d'une succession voulue par le compositeur, ce recueil postromantique frappe par son splendide élan lyrique et un climat extatique culminant en une dernière exaltation («Sommertage»). Mais séparément, chaque lied, dans son orchestration subtilement différenciée («Schilflied», pour quinze timbres solistes, «Die Nachtigall» aux cordes seules, «Im Zimmer» avec vents, harpe et célesta), se situe bien davantage dans notre siècle. [...]" cité du «Guide de la mélodie et du lied», Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel, 1994, pages 72-74

(2) a b Après le décès de son époux, Hélène Berg déposa à la Bibliothèque Nationale de Vienne un ensemble de 73 lieder, tous inédits. En 1985, Universal Edition en a publié une sélection de 46.

Pour une présentation plus détaillée de ces Lieder voir par exemple ce fichier pdf (en allemand) du site schulmusik-online.de.

Pour voir les textes en allemand, cliquer sur les titres ci-dessous.

1. Nacht (Nuit) - texte: Carl Hauptmann

2. Schilflied (Chant du roseau) - texte: Nikolaus Lenau

3. Die Nachtigall (Le Rossignol) - texte: Theodor Storm

4. Traumgekrönt (Couronné de rêve) - texte: R.M. Rilke

5. Im Zimmer (Dans la chambre) - texte: Johannes Schlaf

6. Liebesode (Ode à l'amour) - texte: Otto Erich Hartleben

7. Sommertage (Jours d'été) - texte: Paul Hohenberg

 
Pour des traductions en français voir par exemple cette page du site www.lieder.net.

 
 
Les enregistrements de deux oeuvres d'Alban Berg - les «Sieben frühe Lieder» (Sept mélodies de jeunesse), orchestration de 1928, avec  Kathryn HARVEY et l'Orchestre de Radio Zürich [1] dirigé par Walter GOEHR, et les 4 Pièces pour clarinette et piano, avec Herbert TICHMAN et Ruth BUDNEVICH - sont toujours parus ensembles, selon la discographie de Michael Gray tous deux ont été faits à Zürich pendant l'été 1951.

Ils furent publiés pour la première fois sur le recto du disque en vinyle rouge Concert Hall Society, annual series, 7, Release G-12, en septembre 1953 (d'après la discographie Concert Hall de John Hunt) - avec au verso des oeuvres de Paul Hindemith (sonate Opus 11 No 4 et danses No 4 et 5 de l'opus 19) interprétées par Francis Tursi (1923-1992), alto et José Echániz (1905-1969), piano:


(1) a↑ b↑ Selon certaines sources - par exemple la discographie de Michael Gray et le catalogue de la Library of Congress -, il ne s'agissait pas de l'Orchestre de Radio Zürich, mais de celui de Radio Beromünster. Difficile de se prononcer, d'autant plus qu'à cette époque la distinction entre ces deux orchestres n'était pas nette, l'Orchestre de Radio Beromünster étant également basé à Zürich - voir par exemple cette page du site www.riehener-jahrbuch.ch.

Ces deux enregistrements furent ensuite rééditées sur le verso du disque Concert Hall CM LE 16 - avec les 4 Épisodes pour orchestre de chambre d'Ernest Bloch (Orchestre de Radio Zürich, Thomas Scherman) et la Begleitmusik zu einer Lichtspielszene, Op. 34, d'Arnold Schoenberg (Wiener Konzertverein, Charles Adler) sur l'autre face -, puis sur le disque Concert Hall A 16, selon cette page du site www.musiques-regenerees.fr (elle mentionne également une parution sur un disque Concert Hall 0795, une information que je n'ai toutefois pas pu recouper avec d'autres sources). La parution sur le disque Concert Hall A 16 est confirmée entre autres par le catalogue de la Bibliothèque Nationale de France.

L'enregistrement proposé sur cette page provient d'un exemplaire du disque Concert Hall Society, annual series, 7, Release G-12.

Voici donc...

Alban Berg, Sieben frühe Lieder, Orchestrierung von 1928, Kathryn Harvey, Orchester von Radio Zürich, Walter Goehr, Concert Hall Society, annual series, 7, Release G-12, été 1951, Zürich

1. Nacht             04:32 (-> 04:32)
2. Schilflied        02:11 (-> 06:43)
3. Die Nachtigall    02:07 (-> 08:50)
4. Traumgekrönt      02:10 (-> 11:00)
5. Im Zimmer         01:16 (-> 12:16)
6. Liebesode         02:15 (-> 14:31)
7. Sommertage        01:46 (-> 16:17)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

7 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



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