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Otto KLEMPERER en répétition, 1960, cité d'une photo de Werner Neumeister publiée en page 125 du livre «50. Jahre Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks», cliquer pour une vue agrandie
Otto KLEMPERER, Foto: Pisarek, Abraham, Aufnahme-Nr.: df_pk_0000714_035, Datensatz-Nr.: obj 88930807, Datensatz-Urheber: Deutsche Fotothek, lien photo http://www.deutschefotothek.de/obj88930807.html, cliquer pour voir l'original
Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, clicquer pour une vue agrandie
Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957, page 7, clicquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Klemperer 250
Le portrait illustrant l'en-tête de cette rubrique - un profil très typique d'Otto KLEMPERER - est extrait d'une photo du Bundesarchiv: «Funkhaus Köln, Dirigent Prof. Dr. Klemperer während einer Besprechung, die er mit einigen Mitgliedern des Sinfonie-Orchesters nach einer Probe am 2.2.1954 im großen Sendesaal des NWDR Köln führte».
Johann Sebastian BACH
Suite pour orchestre no 3 en ré majeur, BWV 1068
Orchestre de la Suisse Romande, Otto KLEMPERER
6 mars 1957, Victoria-Hall, Genève

La troisième suite pour orchestre BWV 1068 de Johann Sebastian Bach est probablement la mieux connue dans sa version festive de 1730-1731, avec trompettes, timbales et hautbois. Les musicologues s’accordent cependant pour dire qu’elle fut à l’origine composée pour cordes seules.

Sous le titre «Bach “recycleur” - Une visite de l’atelier musical de J. S. Bach» Reinmar Emans écrit sur l'origine des suites pour orchestre de Bach:

"[...] À première vue, les suites pour orchestre de Bach, simplement désignées comme “ouvertures” dans les sources, surprennent par leur style aimable et presque joyeux qui ne semble présenter aucune difficulté particulière. D’un point de vue philologique pourtant, bien des interrogations restent sans réponse. Depuis des décennies en effet, les spécialistes de Bach s’affrontent pour savoir si les suites ont été composées durant le séjour de Bach à Cöthen (1717-23) ou avant celui-ci, ou si, au contraire, elles n’ont vu le jour qu’à Leipzig (c’est-à-dire après 1723). Ces divergences d’opinion s’expliquent par le fait qu’aucune partition d’orchestre complète, seule à même de permettre une datation à peu près fiable, n’a été conservée. Des quatre suites, nous ne disposons en effet que de parties séparées, provenant certes de l’entourage immédiat de Bach, mais dont quelquesunes seulement sont autographes (BWV 1067 et BWV 1068). L’écriture de Bach comme le papier utilisé ne laissent aucun doute: ces sources datent bien de la période leipzigoise du compositeur. [...]

La suite en Ré majeur BWV 1068 semble être elle aussi le fruit d’un arrangement, mais la situation paraît encore plus compliquée que ce n’est le cas de la suite BWV 1067. Les trois parties originales (celles des violons I et II et celle du continuo) ont très probablement été composées en 1730/1731 à Leipzig. Sept autres parties ont été recopiées par un copiste anonyme, qui les réalisa sans doute à la demande de Carl Philipp Emanuel Bach environ cinq ans plus tard à Francfort-sur-l’Oder. Si les trois parties leipzigoises ont longtemps été considérées comme des “doublons” ou des “doublets”, Joshua Rifkin a pu montrer en 1997 qu’ici aussi – aucune oeuvre pour orchestre ne présentant de “doublons” des parties pour instruments à cordes –, il s’agissait plus probablement de parties originales, pour lesquelles certaines corrections marquantes sont bien plus typiques; il est en effet sensiblement plus aisé de réaliser de tels doublons à partir des parties principales que d’extraire des parties séparées d’une partition d’orchestre, qui a pu faire l’objet de corrections plus nombreuses. Joshua Rifkin observe par ailleurs que les trompettes, les timbales et les hautbois ne présentent pas de profil particulier susceptible de les différencier des instruments à cordes. Ainsi les hautbois suivent-ils largement les violons colla parte, n’accédant guère que dans la partie centrale de l’ouverture à une certaine autonomie. Les trompettes ne sont le plus souvent que des parties d’harmonie; seules les courtes interventions de la première trompette dans les Gavottes viennent assouplir quelque peu l’écriture homophonique. Ce traitement instrumental relativement simple et peu ambitieux en lui-même comme dans ses implications polyphoniques est cependant plutôt atypique dans l’oeuvre de Bach, à ceci près toutefois qu’on le rencontre à l’occasion dans d’autres oeuvres dans lesquelles certaines parties instrumentales n’ont été écrites qu’à posteriori. Il faut ainsi considérer que les parties de trompettes, timbales et hautbois ont dû être ajoutées dans un second temps afin d’élargir en 1730/1731 une version originale pour cordes seules. Que Bach ait pu laisser passer quelques erreurs d’harmonie en résultant s’explique de toute évidence par l’urgence dans laquelle il a dû travailler.[...]" Citations extraites d'un excellent texte de Reinmar Emans, dans une traduction d'Elisabeth Rothmund, écrit pour Harmonia Mundi (livret du CD HMC 902113.14 avec ces suites dans l'interprétation du Freiburger Barockorchester).

Une courte description:

"[...] La forme de la troisième de ces Suites, [...] BWV 1068 [...], témoigne de la forte influence que les suites de danses françaises, ainsi que les ouvertures de Lully, exerçaient à cette époque en Allemagne.
Le premier mouvement [...] est en effet tripartite et «à la française», avec une première partie majestueuse et riche en rythmes pointés et inégaux, à laquelle succède une partie rapide et virtuose où le premier violon joue un véritable concerto, avant le retour de la partie lente suivie d’une reprise des deux thèmes.
Lui succède l’air [...], l’une des constructions mélodiques les plus majestueuses et les plus célèbres de l’oeuvre de Bach. Il est à remarquer que l’une des danses qui fait systématiquement partie des suites instrumentales et à danser de l’époque, la célèbre Allemande, est absente de cette Suite, comme de ses trois consoeurs d’ailleurs. Cela tendrait à démontrer le désir ici de s’approprier ici une forme aussi française et expurgée de germanismes que possible.
Ce sont les gavottes I et II [...], dansantes et festives, qui succèdent à l’air, puis une bourrée [...] entraînante et joyeuse avant la gigue [...] finale dont les trompettes éclatantes rappellent la majesté du premier mouvement. Des quatre Suites de Bach qui nous sont parvenues, celle-ci est la plus richement instrumentée et peut-être aussi la plus joyeuse.[...]" citations extraites de ce programme d'un concert donné par l'ensemble Gli Angeli à Genève en 2009.
La partition de l'oeuvre peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.


Début mars 1957, Otto KLEMPERER est en Suisse Romande pour diriger l'Orchestre de cette région. Au programme des 10e concerts de l'abonnement 1956-1957 - donnés le 4 mars à Lausanne, Théâtre de Beaulieu, et le surlendemain à Genève, Victoria-Hall:

- Johann Sebastian Bach, Suite No 3 en ré majeur, BWV 1068
- Paul Hindemith, Suite Nobilissima visione
- Ludwig van Beethoven, Symphonie No 7

C'était - selon le chroniqueur Franz Walter - la première fois qu'Otto Klemperer dirigeait l'Orchestre de la Suisse Romande. Le concert donné à Genève fut à l'époque diffusé en direct sur l'émetteur de Sottens de la Radio Suisse Romande (réf.: Gazette de Lausanne, 06.03.1957, Les programmes de la radio, page 3), puis rediffusé de nombreuses fois au cours des décennies écoulées.

Sur ce concert, et plus particulièrement sur l'interprétation de cette oeuvre: "[...] S'il n'a plus sa véhémence d'autrefois, le geste de M.Klemperer, contraint aujourd'hui à une certaine économie, n'en est pas moins doué d'un frémissement vigoureux qui se transmet sans peine à tout l'orchestre que ce chef domine d'ailleurs d'emblée de sa haute stature et de sa naturelle autorité. C'est ainsi qu'il trouve à maintenir tout au long de ses exécutions, une effervescence intérieur, gage d'une vie constante.

Dès la «Suite en ré» de Bach, qui ouvrait le programme, on put admirer cette sonorité si vivante, mais en même temps, ce naturel du phrasé, cette pureté de conception et de construction, qui joints à un rythme aussi souple que dynamique, créèrent ce plaisir très complet que nous valut l'audition de cette oeuvre. [...]" extrait du compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8 (voir au bas de cette page pour le compte-rendu complet), rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques», qui peut être librement consultée, une générosité à souligner, et à saluer!

Voici donc...

Johann Sebastian Bach, Orchestersuite Nr. 3 in D-Dur, BWV 1068, Orchestre de la Suisse Romande, Otto Klemperer, 6 mars 1957, Victoria-Hall, Genève (1. Ouverture 08:46, 2. Air 06:05, 3. Gavotte 03:30, 4. Bourrée 01:24, 5. Gigue 02:51)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Radiodiffusion (Archives RSRRTS) -> WAV -> des réparations manuelles  -> FLAC

5 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
Journal de Geneve 08 03 1957 page 8 Extrait
Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
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Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957 en page 7, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
Gazette de Lausanne 05 03 1957 page 7 Extrait
Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957 en page 7, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
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