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Otto KLEMPERER en répétition, 1960, cité d'une photo de Werner Neumeister publiée en page 125 du livre «50. Jahre Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks», cliquer pour une vue agrandie
Otto KLEMPERER, Foto: Pisarek, Abraham, Aufnahme-Nr.: df_pk_0000714_035, Datensatz-Nr.: obj 88930807, Datensatz-Urheber: Deutsche Fotothek, lien photo http://www.deutschefotothek.de/obj88930807.html, cliquer pour voir l'original
Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, clicquer pour une vue agrandie
Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957, page 7, clicquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Klemperer 250
Le portrait illustrant l'en-tête de cette rubrique - un profil très typique d'Otto KLEMPERER - est extrait d'une photo du Bundesarchiv: «Funkhaus Köln, Dirigent Prof. Dr. Klemperer während einer Besprechung, die er mit einigen Mitgliedern des Sinfonie-Orchesters nach einer Probe am 2.2.1954 im großen Sendesaal des NWDR Köln führte».
Paul HINDEMITH
Nobilissima visione, Suite de concert en trois mouvements
Orchestre de la Suisse Romande, Otto KLEMPERER
6 mars 1957, Victoria-Hall, Genève

Les fresques de Giotto consacrées à la vie de Saint François d’Assise (dans l'église de Santa Croce à Florence), qui avaient profondément ému Paul Hindemith, furent en 1937 la source d’inspiration pour son ballet «Nobilissima Visione», écrit en collaboration avec le chorégraphe Leonid Massine. C'est une «légende dansée» qui représente le cheminement spirituel de Saint François, sa renonciation aux biens de ce monde et son mariage symbolique avec la pauvreté. L'oeuvre fut donnée en première audition le 21 juillet 1938 au «Drury Lane Theatre» de Londres, avec le Ballet de Monte Carlo sous la direction du compositeur (Choréographie: Léonide Massine, décors et costumes: Paul Tschelistcheff). L'oeuvre portait encore le titre de «St Francis»: «Nobilissima Visione» - soit en français «La vision la plus noble» - fut ajouté lors de la publication et est surtout lié à la suite pour orchestre que Hindemith réalisa peu après. Cette suite fut donnée en première audition dans le cadre du Festival ISCM de Venise, le 13 septembre 1938.

Pour sa suite, Hindemith choisit les seules sections du ballet dont il croyait à l’efficacité au concert (soit 5 des 11 sections), l’ordre des mouvements de la suite ne suivant toutefois pas celui de l’action du ballet.

Une courte description citée d'un texte de Malcolm MacDonald rédigé en 2010 pour BIS Records, BIS-SACD-1730:

"[...] «Nobilissima Visione» est le successeur direct de «Mathis der Maler»: les sujets historico-religieux renvoient à une époque où le retrait d’un conflit terrestre pour un état spirituel était encore possible et à l’époque où le travail créatif d’un artiste et la charité d’un saint servaient toujours de modèle pour le comportement humain et constituaient un contrepoids significatif aux douleurs du monde. Les atmosphères lyriques, élégiaques et recueillies qui étaient si rares dans les premières oeuvres de Hindemith prirent un rôle dominant. Cette cristallisation finale de son langage musical de la maturité était manifestement sa réponse personnelle à la tyrannie nazie et sa manière de traiter les conflits intérieurs qu’il ressentait, en tant qu’Allemand, au moment où il dut quitter son pays.

L’introduction qui ouvre le premier mouvement de la suite est un passage obligé du style tardif d’Hindemith et représente Saint François plongé en pleine méditation. Elle repose sur une paraphrase d’un chant de troubadour du treizième siècle, «Ce fut en mai». Le Rondo qui suit évoque le mariage mystique du saint avec Mère pauvreté et les invités qui participent aux célébrations de ce mariage spirituel et affiche une atmosphère de sérénité et de joie détachée des contingences terrestres, totalement dans l’esprit de l’Engelkonzert de Mathis der Maler.

Le Scherzo central aborde le chaos du monde médiéval à l’extérieur de la communauté de l’amour fraternel du saint. La majeure partie du mouvement est faite d’une marche sous la force d’une «patrouille» qui s’approche, au loin (d’abord par les percussions et les vents seuls), et qui se rapproche ensuite. La musique est associée aux soldats mercenaires bruyants et leur gaité devient agressive (dans le fugato central tourmenté) lorsqu’ils attaquent un voyageur et le laissent pour mort avant de poursuivre joyeusement leur route.

Le finale de la suite est probablement la meilleure des nombreuses passacailles composées par Hindemith et est certainement l’une des plus développées. Cette musique, dix-neuf variations sur un thème de six mesures annoncé par les cuivres à l’unisson, constitue également la fin du ballet alors que nous nous dirigeons vers les mots initiaux du fameux Cantique du soleil de Saint François, Incipiunt laudes creaturarum [Loué sois-tu, Seigneur, avec toutes tes créatures]. Hindemith voyait dans ces variations des personnifications symboliques de l’existence céleste et terrestre.[...]"

"[...] Dans sa globalité, «Nobilissima Visione» proroge l'esprit métaphysique de Mathis le peintre et insiste fortement sur le pouvoir moral de la musique dont l'inscription «Incipiunt laudes creaturarum» (ici commencent les louanges de la création), portée sur la partition de la «Passacaille» souligne l'ampleur et l'universalité de ce message. [...]" Armin Firouzmande dans ce livret pour le CD Naxos 8.553078.


Début mars 1957, Otto KLEMPERER est en Suisse Romande pour diriger l'Orchestre de cette région. Au programme des 10e concerts de l'abonnement 1956-1957 - donnés le 4 mars à Lausanne, Théâtre de Beaulieu, et le surlendemain à Genève, Victoria-Hall:

- Johann Sebastian Bach, Suite No 3 en ré majeur, BWV 1068
- Paul Hindemith, Suite Nobilissima visione
- Ludwig van Beethoven, Symphonie No 7

C'était - selon le chroniqueur Franz Walter - la première fois qu'Otto Klemperer dirigeait l'Orchestre de la Suisse Romande. Le concert donné à Genève fut à l'époque diffusé en direct sur l'émetteur de Sottens de la Radio Suisse Romande (réf.: Gazette de Lausanne, 06.03.1957, Les programmes de la radio, page 3), puis rediffusé de nombreuses fois au cours des décennies écoulées.
Sur ce concert, et plus particulièrement sur l'interprétation de cette oeuvre:
"[...] M.Klemperer avait eu la très heureuse idée d'inscrire ensuite à son programme la suite de «Nobilissima Visione» d'Hindemith, dont la réaudition a confirmé la profonde valeur et le caractère très attachant. C'est bien là, certes, avec «Mathis der Maler» l'une des compositions les plus durables de Hindemith et dont le langage garde toute son expressive saveur.


On peut, je pense, en se référant à son titre et son sujet, insister sur le côté visionnaire de cette oeuvre, ou en considérant les différentes actions du ballet dont elle est issue, en marquer davantage le caractère actif. C'est à ce dernier parti que semble s'être rallié M.Klemperer, ou du moins c'est dans cette voie que l'a entraîné son tempérament, bien que ce tempérament présente deux faces bien distinctes, celle de l'activité frémissante que nous venons de souligner (*), mais celle aussi - moins apparente peut-être - de la ferveur intime qui se manifesta notamment de manière très émouvante dans l'Aria de la Suite de Bach, puis dans l'exposition de l'Allegretto de la septième symphonie de Beethoven.

Pour en revenir à l'oeuvre de Hindemith, si quelques aspects méditatifs nous ont personellement un peu manqué, du moins n'avons-nous cessé d'admirer la sûreté d'élocution et la remarquable clarté formelle avec lesquelles M.Klemperer en a évoqué et vivifié les divers épisodes. [...]" extrait du compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8 (voir au bas de cette page pour le compte-rendu complet), rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques», qui peut être librement consultée, une générosité à souligner, et à saluer!

(*) se réfère à l'extrait du compte-rendu cité à cet endroit de la page de la Suite en ré de Bach.

L'enregistrement de la Radio Suisse Romande a subi des dommages prononcés à la fin du second et au début du dernier mouvement (venant peut-être de froissements de la bande-mère, ces dommages étant audibles dans toutes les rediffusions que je connais). J'ai fait de mon mieux pour les corriger, ils restent toutefois encore audibles par endroits.

Voici donc...

Paul Hindemith, Nobilissima visione, Konzertsuite in drei Sätzen, Orchestre de la Suisse Romande, Otto Klemperer, 6 mars 1957, Victoria-Hall, Genève (1. Introduktion und Rondo 06:20, 2. Marsch und Pastorale 07:51, 3. Passacaglia 05:12)
que vous pouvez obtenir en...
Je ne peux plus proposer cet enregistrement «dans un cercle de personnes étroitement liées, tels des parents ou des amis» («im Kreis von Personen, die unter sich eng verbunden sind, wie Verwandte oder Freunde», «within a circle of persons closely connected to each other, such as relatives or friends»), ceci étant devenu incompatible avec le règlement général de l'UE sur la protection des données entré en vigueur le 25 mai 2018, car la nouvelle protection des données personnelles imposée par ce nouveau réglement me donnerait vraiment trop de travail.

Désolé! Mais... rien ne vous empêche de m'écrire en privé...

Radiodiffusion (Archives RSRRTS) -> WAV -> des réparations manuelles  -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
Journal de Geneve 08 03 1957 page 8 Extrait
Compte-rendu de Franz Walter publié dans le Journal de Genève du 8 mars 1957 en page 8, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
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Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957 en page 7, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
Gazette de Lausanne 05 03 1957 page 7 Extrait
Compte-rendu de Ed.S. publié dans la Gazette de Lausanne du 05 mars 1957 en page 7, rendu accessible grâce à l'admirable banque de données «LE TEMPS Archives Historiques».
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