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Attilio Ariosti, Gravure de Jean Simon d'après une peinture de Enoch Seeman, jun. Identifiant: ark:/12148/btv1b10335723z, Source: Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, N-2 (ARIOSTI, Attilio), clicquer pour une vue agrandie
Kopf Bild Seiler Emil 155 250
Le portrait d'Emil Seiler illustrant l'en-tête de cette rubrique est extrait d'une photo publiée - entre autres - en page 15 de la revue «Journal of the American Viola Society, Section of The International Viola Society, Association for the Promotion of Viola Performance and Research», Vol 15 No 3, 1999, un portrait datant d'environ 1930, voir aussi au bas de la page Courte biographie.
Attilio ARIOSTI
«Lezione quinta», «Lessons for the Viola d'Amour»
Emil SEILER, viola d'amore
Johannes KOCH, viola da gamba
Walter GERWIG, luth, Karl-Egon GLÜCKSELIG, clavecin
07.02.1953, Beethovensaal, Hannover
Archiv Produktion APM 14 024

Attilio Arosti - né à Bologne le 5 novembre 1666, décédé à Londres en 1729 - était chanteur, organiste, violoncelliste, compositeur. Il doit aussi avoir joué du violon, on se rappelle de lui aujourd’hui toutefois avant comme joueur de viole d’amour. Pour toutes ces facultés - chanter, jouer de plusieurs instruments et écrire du théâtre ainsi que de la musique - il était à l'époque très connu et admiré.
Après bien des péripéties Attilio Arosti s'installe à Londres vers 1719; il travaille avec Georg Friedrich Händel à des cantates pour la Royal Academy de Londres qu'il codirige de 1722 à 1727 (environ).
La viole d'amour était alors presque inconnue en Angleterre. Déjà lors de son premier concert en Angleterre (plus exactement de sa première apparition documentée sur une scène d’Angleterre), le 12 juillet 1716, il présente son instrument préféré: les journaux de l’époque publient «On présentera également [en plus de l’Amadigi de Haendel] une nouvelle symphonie, composée par le célèbre Signor Ariosti, dans laquelle il jouera d’un instrument nouveau appelé la viole d’amour.»

Les oeuvres pour viole d'amour d'Attilio Ariosti ont survécu dans deux sources, les «Lessons for the Viola d'Amour» et un recueil de pièces pour la Viole d’amour. Il existe ainsi 21 soli qui forment le plus grand recueil d’oeuvres baroques pour la viole d’amour.
Que les quinze solos du recueil on survécu est dû à un jeune étudiant en musique suédois Johan Helmich Roman (1694-1758) qui les copia à la fin des années 1710 pendant ses séjours à Londres. C'est pourquoi les oeuvres de ce recueil sont souvent nommées «Sonates de Stockholm». Pour plus de détails voir par exemple ce texte pour la première partie et ce texte pour la seconde partie, tous deux écrits en 2008 par Thomas Georgi pour BIS (BIS-1555 CD et BIS-1675 CD).

En 1724, Attilio Ariosti vendit, par abonnement, un volume gravé de ses compositions intitulé Cantates et une collection de leçons pour la viole d’amour, dédié au Roi George I. Il écrivit dans la préface:

"[...] Au lecteur: Pour vous seulement, abonnés et dilettantes de musique et du violon, les accords suivants vous prépareront à jouer de la viole d’amour, selon la méthode que j’ai développée et que vous avez désiré connaître. [...] Comme il est nécessaire de s’exercer avant de s’attaquer à elle [la viole d’amour], je les ai arrangés clairement pour violon, ce qui vous aidera à vous y retrouver avec confiance [...] Vous comprendrez alors qu’il était nécessaire (et non pas seulement un caprice de ma part) de vous introduire à cette connaissance en passant par le violon sans lequel vous ne pourriez pas obtenir de succès sans difficulté considérable.[...]" cité de ce texte écrit par Thomas Georgi en 2006 pour BIS (BIS-1535 CD).

Voir à partir de cette page du site de la Bibliothèque Nationale de France pour la visualisation ou le téléchargement d'une édition de l'époque de ces «Lessons».

L'intention d'Ariosti était somme toute de remodeler ses anciennes compositions pour viole d’amour en musique pour violon afin d’agrandir son marché. Ariosti savait très bien qu’il existait très peu de violes d’amour en Angleterre dans les années 1720; il ne pouvait donc pas s’attendre à ce que ses «clients potentiels» achètent ses solos pour viole d’amour à moins de les adapter pour les instruments à quatre cordes qui étaient beaucoup plus répandus.

David D. Boyden a écrit une analyse très intéressante sur ces «Lessons», dont je cite l'introduction:

"[...] Ariosti's Lessons for viola d'amore are rarely heard in the concert hall nowadays, although the music has been frequently transcribed and reprinted. The neglect of these beautiful works is rather surprising, but it is no accident that they are never played from the original notation on the viola d'amore tuned to the accordatura given by Ariosti. The complications of the score alone would make such a performance impossible today without a clear understanding of the unusual notation of the solo part (the accompanying basso continuo is notated in the ordinary way).

While Ariosti's notation, which automatically indicates to the player the exact fingering and hand position of every written note, has been more or less understood by a few people, no one has attempted to describe it; nor has any historian of violin playing mentioned its significance.

Both the notation and the combination of circumstances under which these sonatas were written are probably unique. According to Grove, the sonatas were engraved in 1728 by subscription (together with six cantatas for solo voice); and, as Ariosti says in an accompanying "explanation", they were intended to introduce violinists to the viola d'amore. Consequently, in order to permit violinists to play these Lessons in unusual and varied tunings on the viola d'amore without first acquiring a new technique, Ariosti restricted himself to four strings, and for the solo part invented a notation in which the customary violin fingering is used to play another instrument of different tunings. Hence in these Lessons there is no relation between the pitch produced by the viola d'amore and the pitch the violinist is accustomed to hear from the corresponding fingering on the violin.

As mentioned above, the tablature-like notation of the solo part automatically specifies fingering and hand position. The Lessons are also interesting for the light they throw on the technique of scordatura playing and of multiple (double, triple, and quadruple) stops; on the use of open and stopped strings; and, to some extent, on vibrato and sympathetic strings. As a whole, therefore, the Ariosti Lessons merit discussion because of their unique notation, because of the indication they give of the contemporary state and performance of violin. [...]"

Citations extraites de la publication «Ariosti's Lessons for Viola d'Amore» de David D. Boyden, The Musical Quarterly, Vol. 32, No. 4, Oct., 1946, pp. 545-563 (résultant d'une conférence présentée par David D. Boyden au «Northern California Chapter of the American Musicological Society» le 16 mai 1945).


Cette leçon No 5 est ici interprétée par Emil SEILER, viola d'amore, Johannes KOCH, viola da gamba, Walter GERWIG, luth, Karl-Egon GLÜCKSELIG, clavecin (Karl-Egon Glückselig est plus connu sous son pseudonyme Carl GORVIN). Il s'agit d'une prise de son du 7 février 1953 faite dans la Beethovensaal de Hannover. L'enregistrement paraît sur 78 tours - DG AVM 8404/5S - et sur le 33 tours Archiv Produktion APM 14 024 (Das italienische Settecento: Serie B, Der neapolitanische Stilkreis und Serie D, Solo- und Triosonate), au début de sa seconde face.
Sur la première face se trouve la cantate profane «Su le sponde del Tebro» d'Alessandro Scarlatti, avec Teresa Stich-Randall, soprano, Helmut Wobisch, trompette, Ernst Reichert, clavecin, Camerata Academica des Salzburger Mozarteums, Bernhard Paumgartner, la seconde face étant complétée par la sonate No. 12 de l'opus 5 d'Arcangelo Corelli, "La Follia" - avec Ulrich Grehling, August Wenzinger et Fritz Neumeyer.

À noter qu'il s'agissait du premier enregistrement de cette oeuvre fait pour le disque (mentionné en page 9 du 3e supplément du WERM), et - toujours selon le WERM 1951 et ses trois suppléments - seulement la troisième pièce d'Ariosti enregistrée pour le disque (les deux autres étant la cantate «Pur alfin, gentil viola» pour voix et viole d'amour et une sonate en si bémol pour viole d'amour, mentionnées en page 7 du WERM 1951)! Enregistrer et publier cette pièce était donc à cette époque un véritable travail de pionier! Et même aujourd'hui les enregistrements d'oeuvres d'Attilio Ariosti sont restés rares.

Voici donc...

Attilio Ariosti, «Lezione quinta», «Lessons for the Viola d'Amour», Emil Seiler, viola d'amore, Johannes Koch, viola da gamba, Walter Gerwig, luth, Karl-Egon Glückselig, clavecin, 07.02.1953, Beethovensaal, Hannover, Archiv Produktion APM 14 024, Das italienische Settecento: Serie B, Der neapolitanische Stilkreis und Serie D, Solo- und Triosonate (1. Vivo e marcato 03:25, 2. Largo 04:16, 3. Giga. Vivace 03:36)
que vous pouvez obtenir en...
pour un téléchargement libre, depuis mon site

Archiv Produktion APM 14 024 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles  -> FLAC

3 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.



Attilio Ariosti, Gravure de Jean Simon d'après une peinture de Enoch Seeman, jun. Identifiant: ark:/12148/btv1b10335723z, Source: Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, N-2 (ARIOSTI, Attilio), Notice d'ensemblephoto.
Ariosti Attilio Seeman Simon N10335723 JPEG 1 1DM
Attilio Ariosti, Gravure de Jean Simon d'après une peinture de Enoch Seeman, jun. Identifiant: ark:/12148/btv1b10335723z, Source: Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, N-2 (ARIOSTI, Attilio), Notice d'ensemblephoto.
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